Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Maxime Liedot. » Vous êtes bien sur Sud Radio, il est 8h17 et mon interview aujourd'hui n'est pas un politique mais c'est un avocat.
- Bonjour Maître Arnaud de Saint-Rémy.
- Bonjour Maxime.
- Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
- Vous êtes avocat au barreau de Rouen, membre du Conseil National des Barreaux et surtout chargé de la Commission des Droits de l'Enfant.
- Et quand on voit les nombreux scandales qui semblent décidément, on va dire, filer dans l'actualité avec notamment cette vidéo choquante, pour ne pas dire autre chose, d'un enfant qui se fait tomber.
- Tout cela, on va dire, à cause d'une sanction.
- Et on parlera également d'une loi qui a été votée hier, qui oblige, on va dire, un avocat auprès d'un enfant qui se fait passer.
- Mais d'abord sur ces nombreux scandales.
- C'est Rachida Dati, la ministre de la Culture et la candidate à la mairie de Paris qui tape du poing sur la table ce matin dans Le Parisien et qui dit de toute façon sur l'ASE et plus précisément à Paris, « ASE, aide sociale à l'enfance, c'est le règne de l'auberta ».
- C'est ça qui se passe aujourd'hui ? Alors manifestement, dans l'affaire qui nous préoccupe, les choses n'ont pas été portées à la connaissance des autorités administratives et judiciaires dans des temps raisonnables.
- Ça interroge, évidemment.
- Est-ce que c'était le mertin ? Est-ce que c'est une volonté de ne pas le révéler ? C'est une enquête qui va le déterminer.
- Enfin, ce qui est certain, c'est que la difficulté, c'est de pouvoir repérer ces situations-là.
- Le cas de ce petit garçon me fait penser à bien d'autres histoires, notamment un jeune, Elliot, qui s'était suicidé.
- Je pense également à une jeune fille qui s'était suicidée, qui était des jeunes enfants.
- Le placement, c'est quelque chose de très compliqué à vivre.
- Et c'est vrai que ce sont des enfants qui sont déjà fragilisés.
- Il ne faut pas les fragiliser davantage.
- C'est ça, le mertin.
- En réalité, ce qu'il faut, c'est bien évidemment les accompagner, bien évidemment les aider dans une évolution sur leur santé, sur leur sécurité.
- C'est absolument indispensable.
- Et s'il y a des dérapages, il faut qu'ils soient sévèrement sanctionnés, de façon totalement exemplaire.
- Maître Arnaud de Saint-Rémy, je rappelle que vous êtes chargé de la commission des droits de l'enfant.
- Quand on voit quand même aussi ces associations qui gèrent précisément ces foyers, touchent des subventions.
- Celui qui est en charge de ces questions-là à la mairie de Paris, Patrick Bloch, nous explique que les subventions...
- Les subventions aux associations qui gèrent des foyers sont renouvelées sans contrôle approfondi de la structure ni rapport d'activité.
- Est-ce que c'est ça qui se passe partout en France ? C'est-à-dire que les associations qui gèrent ces foyers ne sont pas contrôlées ? Je ne sais pas si c'est ce qui se passe partout en France.
- Ça me m'étonnerait.
- Mais enfin, si c'est le cas...
- Mais vous, dans ce que vous voyez dans votre activité...
- En revanche, ce que nous avons pu constater, c'est à la lecture du rapport de la commission d'enquête parlementaire d'Isabelle Santiago et Laure Miller, qui a pointé les dysfonctionnements sur les politiques de protection de l'enfance.
- Et c'est vrai que lorsque...
- Un certain nombre de collectivités sous-traitent à des entités qui ne sont pas suffisamment encadrées et contrôlées, ça pose clairement cette difficulté de l'exécution d'une mission de service public, c'est-à-dire de la prise en charge d'enfants qui ont besoin d'être, une fois encore, je le répète, accompagnés, aidés, soutenus.
- Car ce sont des enfants qui sont placés.
- C'est-à-dire que, pour nos auditeurs, il faut comprendre que ce sont des enfants qui ont été identifiés comme étant en danger dans leur famille.
- Et qui sont exfiltrés de leur famille pour pouvoir être pris en charge par une entité, plus souvent départementale, ou en l'occurrence Paris, puisque pas de département.
- Et en tout cas, l'idée, c'est qu'ils soient aidés, et non pas exposés à des risques particuliers pour eux.
- Justement, pour qu'ils soient aidés, et pour qu'ils évitent d'être exposés à des risques trop importants, une loi a été votée hier à l'Assemblée nationale pour...
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