Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-François Aquili. Jean-François Aquili, votre invité politique ce matin sur Sud Radio.
- C'est François-Xavier Bellamy, député au Parlement européen et vice-président délégué des Républicains.
- Bonjour à vous, François-Xavier Bellamy. Nom à l'État policier, la police blesse et tue.
- Votre réaction ce matin à ces slogans projetés samedi à Lyon sur la façade du musée des Beaux-Arts lors de la fête des Lumières, revendiquée par les soulèvements de la Terre.
- Ces slogans sont évidemment totalement indécents. Ils sont évidemment d'une stupidité sans nom quand on pense que ceux qui les ont projetés seront les premiers à être heureux d'appeler la police, la gendarmerie au moment où ils se trouveront placés en danger ou menacés d'une quelconque manière.
- Mais au-delà du caractère totalement immature de cet acte, il y a une provocation infiniment dangereuse.
- Parce qu'en faisant cela, les militants des soulèvements de la Terre mettent une cible dans le dos des policiers et des gendarmes.
- Dire que la police tue, pratiquer, alors que pendant des années, les mêmes militants sans doute étaient les premiers à dire qu'il faut refuser l'amalgame, pratiquer un amalgame aussi grossier, aussi lamentable, une accusation aussi absurde, c'est en fait mettre en danger la vie de ceux qui nous protègent tous les jours.
- Et moi, je voudrais dire que je pense aujourd'hui non seulement à ceux qui portent l'uniforme, aux policiers, aux gendarmes, mais aussi à tous ceux qui les entourent, à leur famille, à leurs compagnes, à leurs conjoints, à tous ceux qui aujourd'hui les voient partir le matin avec l'inquiétude de savoir s'ils reviendront demain.
- Il suffit de penser au nombre de policiers, de gendarmes blessés ou tués dans l'exercice de leurs devoirs au cours des dernières années pour mesurer la réalité de l'indécence d'une telle...
- Quand on voit ce qui se passe ce week-end à Rennes...
- À Rennes, à Échirol, ces victimes du narcotrafic, ces échanges de coups de feu, ces fusillades, ce pays est dans un drôle de climat. François-Xavier Bellamy, à qui la faute ? La preuve que c'est la meilleure réponse possible au soulèvement de la terre, ce qui tue dans ce pays, ce n'est pas la force de l'État, mais c'est la faiblesse de l'État.
- Ce qui tue, ce n'est pas la police et la gendarmerie, mais c'est le manque de moyens donnés à nos forces de l'ordre pour agir, le manque de volonté, parfois le manque de moyens, en tout cas de la justice, pour sévir et pour sanctionner.
- Ce qui, aujourd'hui, en effet, sème la terreur partout dans nos quartiers.
- Vous appelez une réponse pénale forte contre les auteurs de ces messages, toujours recherchés, hein ? Bien sûr, mais c'est absolument évident, parce que le rétablissement de l'autorité de l'État passera aussi par là.
- François-Xavier Bellamy, il y a le contexte politique, le budget de la Sécu.
- « Il n'est pas votable », répète Bruno Retailleau, qui annonce que les députés de l'Assemblée nationale, demain, auront le choix de l'abstention...
- ...de voter contre les députés LR. Pourquoi est-ce que le patron des Républicains n'appelle pas à voter contre, tout simplement ? Le président des Républicains n'est pas député à l'Assemblée nationale. Il est au Sénat, où il mène le combat contre, avec les sénateurs, comme nos députés, contre toutes les dérives des budgets proposés par le gouvernement.
- Pourquoi s'abstenir ? Pourquoi s'abstenir ? C'est la question.
- Mais d'abord, le premier message, c'est que ce budget n'est pas votable, en effet. C'est-à-dire qu'il est impossible de souscrire à un budget qui ne traduit que l'expression de l'ampleur du déni de réalité qui pèse sur notre vie politique aujourd'hui. Moi, vous savez, j'ai l'occasion de faire une expérience quotidienne qui consiste, comme je vais le faire après vous avoir quitté ce matin, à partir à Bruxelles. Je prends le train, je fais une heure et quart de train, et j'arrive au Parlement européen. Et je suis sidéré de l'ampleur de la distance qui existe entre l'ambiance de notre débat en France et le regard que portent les Européens sur la situation du pays. La France est en train de s'enfoncer dans le déni de réalité.
- Et cette espèce d'insouciance a quelque chose de stupéfiant,...
Transcription générée par IA