Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Gleize. » « Sud Radio, parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône, membre de la commission des finances et candidat déclaré à la mairie de Marseille. Franck Alizio, bonjour. » « Bonjour. » « Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Le compteur continue de s'affoler.
- La pétition contre la loi Duplon compte désormais plus d'un million et demi de signatures.
- Les signataires demandent l'abrogation pure et simple de la loi qui prévoit notamment la réintroduction d'un pesticide toxique pour les abeilles.
- Comme tous les députés RN, vous avez voté en faveur de cette loi il y a deux semaines, sans regret ? » « Non, sans regret évidemment. Sans regret de ne pas avoir participé à cette hypocrisie.
- Parce qu'à un moment donné, toutes les opinions sur cette question sont tout à fait acceptables, défendables.
- Il y a une réalité pour le quotidien, pour la situation de nos agriculteurs, ça c'est sûr.
- Des chiffres à rappeler. En 30 ans, le niveau de vie, les revenus des exploitants ont été divisés par deux.
- Donc c'est une mise à mort de nos agriculteurs.
- Et un autre chiffre qui permet de replacer les choses dans leur contexte.
- Dans la poche de l'agriculteur, on ne retrouve que 7% de ce que l'on paie sur notre ticket de caisse.
- Lorsqu'on achète un aliment issu de l'agriculture en France. 7%.
- « Selon vous, ça veut dire que ce texte, cette loi du plomb, permet de sauver un certain nombre d'agriculteurs, les agriculteurs ? » « Non, évidemment. Enfin, ça ne résout pas tout le problème. Le problème est bien plus profond.
- Mais c'est une rustine, c'est quelque chose qui n'est pas suffisant mais qui est indispensable.
- Et surtout, pourquoi je parlais d'hypocrisie ? Parce que, est-ce que cette loi va s'appliquer aux produits ? » « Oui. » « Aux aliments, aux produits agricoles que l'on importe. Évidemment que non.
- Donc, encore une fois, on aura le droit d'importer au quotidien, d'acheter des produits remplis de pesticides de l'autre bout du monde ou de l'autre bout de l'Europe.
- Je vous rappelle que le produit en question... » « Le pesticide, oui. » « Et dans 26 pays européens sur 27.
- Je veux dire, à quel moment on arrête l'hypocrisie ? Donc, l'Europe, on l'a fait toujours à notre détriment.
- Là, donc, les gens... Enfin, on sait très bien la différence qui va se faire automatiquement, vu que les produits français seront plus chers.
- Mais automatiquement, les pauvres pourront manger des pesticides et ceux qui ont les moyens pourront ne pas en manger.
- C'est quoi cette hypocrisie ? C'est quoi cette hypocrisie ? L'Europe, on ne la fait pas dans ces cas-là.
- Il faut, je ne sais pas, faire des rééquilibrages aux frontières, taxer plus les produits qui ont des pesticides à l'entrée de notre frontière.
- Mais il faut un minimum d'honnêteté.
- Et on sait qu'avec le marché unique, on ne peut pas le faire.
- Donc, à partir de là, pourquoi faire monter sur le ring de la concurrence internationale et sur la concurrence même de notre marché français, nos agriculteurs avec une main liée dans le dos ? C'est une gigantesque hypocrisie.
- Ça fait des années que ça dure.
- C'est insupportable.
- Donc, cette loi...
- Au moins, elle rétablit un minimum d'équité entre nos agriculteurs et les agriculteurs du reste du monde et les agriculteurs surtout européens.
- Avec cette pétition, autant de signatures, ça permet, ça peut donner lieu à un débat sans vote à l'Assemblée.
- Est-ce que le RN y est favorable ? Oui, Marine l'a dit.
- Si débat, il doit y avoir débat, il y aura.
- Vous savez, la pétition, j'ai entendu record absolu.
- Enfin, non, il y a 500 000.
- La pétition...
- Un million et demi.
- C'est un record dans la Ve République.
- Oui, un million et demi, c'est un record.
- Ce n'est pas beaucoup pour vous, un million et demi ? Non, mais ces choses-là sont toujours très bien organisées par les associations qui le font.
- Je vous rappelle que nous, en quelques dizaines d'heures...
- C'est une étudiante, en l'occurrence de 23 ans.
- On...
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