Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique. Benjamin Gleize.
- 8h30, Sud Radio. Parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Philippe Juvin, député droite républicaine des Hauts-de-Seine, membre de la Commission des finances, également chef du service urgence de l'hôpital Pompidou. Philippe Juvin, bonjour.
- Bonjour. Et merci d'être avec nous ce matin. Vous êtes l'un des messieurs économie des LR.
- Alors comment pourrait-on résumer déjà les annonces de François Bayrou mardi ? Un budget audacieux pour un Premier ministre courageux, on pourrait le dire ainsi ? Oui. D'abord, il a un constat lucide sur l'état des finances publiques. La situation n'est pas grave. Elle est très grave.
- Et ça, je pense qu'il faut reconnaître qu'il a eu le grand mérite de le dire. Il le dit d'ailleurs pas depuis cette année, mais ça fait longtemps qu'il le dit.
- Donc c'est de la constance. Et moi, j'aime les gens constants. Ensuite, sa proposition entre 40 et 45 milliards, en réalité...
- 43,2.
- Ouais.
- Je dis entre 40 et 45, parce qu'on verra en fin d'exécution, comme d'habitude. Mais oui, c'est intéressant. Il y a des choses vraiment intéressantes, qui sont d'ailleurs des anciennes propositions des LR, pour certaines. Pour nous, il y a encore des angles morts.
- Et la discussion parlementaire va contribuer à, j'espère, combler ces angles morts.
- Discussion parlementaire à l'automne. D'ici là, rencontres, négociations avec François Bayrou ? On a déjà des dates de réunions arrêtées.
- Alors d'ici là, il y a des réunions de travail, bien entendu. Oui.
- Et c'est d'ailleurs une des caractéristiques que je trouve plutôt positives cette année. C'est qu'en général, on rentre de vacances début septembre.
- On reçoit tous les documents. Et tout le monde se met à courir. Et en quelques semaines, on boucle un budget. Enfin tout ça n'est pas sérieux.
- Le fait qu'on ait commencé à travailler... Première audition, par exemple, de Mme Monchalin hier en commission des finances, début juillet, c'est un point positif.
- Ça nous donne un peu plus de temps.
- Prochaine rencontre avec François Bayrou. Vous savez ou pas ? Vous en avez discuté avec lui ? Non, j'ignore quand... Et finalement...
- Je ne sais pas si c'est la prochaine rencontre. Mais François Bayrou, c'est une chose. Il y a ses ministres, il y a son administration.
- Voilà. En tout cas, oui, l'été est studieux. Et ça vaut mieux que l'été dernier, souvenez-vous, où à cette époque, juillet-août, tout le monde était en apesanteur et rien ne se passait.
- Si vous négociez avec le gouvernement de François Bayrou, ça signifie que vous vous pariez sur le fait qu'il va rester à Matignon ? D'abord, on ne négocie pas avec le gouvernement de François Bayrou. Nous faisons partie du gouvernement de François Bayrou. Et ça, vraiment, je veux le dire.
- Quand on est membre d'un gouvernement...
- De coalition. Par définition, on n'est pas d'accord sur tout. C'est ça qui définit la coalition. Mais on fait tout pour se mettre d'accord. Donc on va se débrouiller. On va trouver des points d'accord.
- Ça veut dire que vous évacuez le risque de censure. Il n'y aura pas de vote DLR sur la censure. C'est pas prévu, même si vos lignes rouges ne sont pas forcément respectées.
- Non mais moi, mon principe est assez simple. Quand vous faites partie d'un gouvernement, vous ne commencez pas à dire « j'ai des lignes rouges ». Si vous dites « j'ai des lignes rouges », écoutez, dans ces cas-là, vous ne faites plus partie du gouvernement.
- Quand on est embarqué dans la même galère, j'allais redire, au sens de Molière, eh bien qu'est-ce qu'on se fait ? On fait tout pour que ça se passe bien. Et on discute avant de dire « attention, retenez-moi où je suis un malheur ».
- Le RN et LFI, en tout cas, qui semblent déterminés à censurer le gouvernement. Marine Le Pen qui dit « en l'état, il est impossible de ne pas censurer ce gouvernement ». C'est irresponsable, selon vous ? C'est surtout très prévisible. Je trouve que c'est un peu dommage qu'il n'ait pas attendu au moins quelques instants.
- Pour étudier le budget, la présentation de François Bayrou, c'est une chose. Mais moi, je l'ai entendue, je l'ai...
Transcription générée par IA