Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Notre invité ce matin, Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme et membre du bureau politique du Rassemblement national.
- Jean-Philippe Tanguy, bonjour. Bonjour et merci de votre invitation.
- Bien, merci. Ça me fait plaisir d'être là quand même, si vous me permettez, deux minutes.
- Oui. Avant le 4 juillet, parce que moi, je voudrais vous rendre hommage quand même à quelque chose de très important pour moi, c'est la liberté de parole. Oui.
- Et vous savez que j'ai travaillé pendant longtemps avec M. Dupont-Aignan. Oui.
- Et il y a un moment où les idées qu'ont défendées les souverainistes, elles n'étaient pas, comment dire, très populaires.
- On ne les entendait pas beaucoup et notre famille politique a failli disparaître.
- Et je me souviens qu'en 2012, on n'avait pas beaucoup la parole, mais on avait la parole avec vous. Voilà.
- Et c'est important. Moi, je m'en souviens. J'étais jeune. Et moi, je me souviens que la liberté de parole, c'est sacré.
- Et il n'y a pas beaucoup de gens qui la défendent. Donc je voulais vous le dire ce matin.
- Eh ben ça me fait plaisir, Jean-Philippe Tanguy, parce que la liberté de parole, je suis d'accord.
- Quelle que soit la parole, on n'y touche pas. On n'y touche pas.
- Alors vous avez votre liberté de parole. Je vais vous parler du budget, puisque vous êtes spécialiste, entre autres, des questions budgétaires.
- Le gouvernement va nous annoncer pour 2026 un programme budgétaire, si je puis dire.
- Au moins 40 000.
- 40 milliards d'économies à trouver. On attend les annonces de François Bayrou. La Cour des comptes dit « Oh là là, 40 milliards », mais beaucoup plus ! Plus de 100 milliards en 5 ans. Que dit François Bayrou ? L'effort sera demandé à tous les Français.
- Et il vous propose... Hier soir, vous avez rencontré Mélie de Montchalin.
- Oui, pendant plus d'une heure.
- Pendant plus d'une heure. Et le gouvernement vous propose d'avancer vos idées.
- Si j'ai bien compris...
- Vous allez me dire et confirmer. Nous allons... Sur les 40 milliards, nous allons proposer 2 tiers d'économies.
- 2 tiers de ces 40 milliards. Et l'opposition devra nous proposer le complément. C'est bien cela ? C'est ce que vous a dit Amélie de Montchalin ? Alors ces ordres de grandeur-là, non. Mais effectivement, on a discuté. Et c'est normal, d'ailleurs. Le Rassemblement national, on aspire à gouverner.
- Donc si on aspire à gouverner, on doit proposer le rétablissement des comptes publics. Et aux dernières élections législatives, vous m'aviez reçu. Moi, j'avais annoncé 100 milliards à trouver. Donc moi, j'étais dans la bonne étiage avec Jordan Bardella.
- Et donc on a fait proposition sur le contrôle, évidemment, de l'émigration et les restrictions au coût de l'émigration.
- On a proposé une année blanche européenne. C'est-à-dire qu'avant de demander une année blanche aux Français, demandons à l'Union européenne de serrer la ceinture.
- J'ai fait des propositions très concrètes et très techniques sur l'annulation de crédit au niveau européen qui permettrait à la France de ne pas avoir à verser 7 milliards d'euros l'année prochaine et encore 10 milliards en 2027. J'ai été écouté. Je ne sais pas si j'ai été entendu. Mais au moins, j'ai pu exprimer jusqu'au bout mes réflexions.
- La lutte contre le millefeuille territorial avec enfin la suppression de deux échelons. Ça devient urgent de simplifier tout ça.
- Les intercommunalités et les régions.
- La suppression des régions.
- Oui. Région, on a l'impression qu'on va supprimer la Normandie. Les gens aiment la Normandie. Évidemment, ce n'est pas supprimer la Normandie, le territoire.
- C'est supprimer le poste de comptabilité.
- Le conseil régional, toutes ces administrations qui ont été régionalisées, renvoyées au département qui sont l'échelon de proximité, d'efficacité.
- Et on peut travailler entre les...
- Donc, les compétences des régions seraient transmises au département.
- Exactement. Au parti et aussi au préfet.
- Oui.
- Parce qu'il y a quand même une recentralisation, une reconcentration à faire au sein des préfets.
- C'est une centralisation quand même, ça, non ? Oui, c'est une forme de centralisation. Nous, on estime que...
- Vous êtes centralisateur.
- On est pour donner les bonnes compétences aux beaux endroits. Il y a, par exemple, la compétence sociale est...
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