Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Gleize. À 8h30, Sud Radio. Parlons vrai avec mon invité politique ce matin.
- Johan Gillet, député du Gard, porte-parole du Rassemblement national. Johan Gillet, bonjour. Bonjour.
- Et merci d'être avec nous ce matin. Le décret est signé. Mais finalement, ce n'est pas pour aujourd'hui.
- L'entrée en vigueur de l'accord commercial entre l'UE et les États-Unis a été repoussée au 7 août par Donald Trump. Est-ce que c'est une bonne nouvelle ? C'est globalement une mauvaise nouvelle, cet accord. Un accord qui n'est pas du tout au bénéfice de notre pays, de la France.
- Un accord qui va faire beaucoup de mal à nos agriculteurs, à nos industriels. Un accord qui a été très mal négocié par Mme van der Leyen.
- La question, c'est non seulement pourquoi Mme van der Leyen est en charge de négocier pour nous. Et la deuxième question, c'est pourquoi...
- ...est-ce qu'on peut s'occuper activement à ces négociations et faire semblant de découvrir aujourd'hui ce que nous nous disons depuis un certain nombre de mois, à savoir qu'il faut évidemment...
- Vous avez l'impression que le gouvernement nous trompe à ce sujet ? Bah oui. Faire croire aux Français qu'ils découvrent aujourd'hui que la situation va nous poser un problème économique majeur, oui, c'est nous tromper.
- Mais réunir avant-hier les filières pour les écouter et savoir ce dont ils ont besoin, alors même que nous savons pertinemment ce dont ils ont besoin, c'est juste de la communication. Le gouvernement n'a pas fait son job en la matière, aura dû participer activement aux négociations.
- Et c'est maintenant qu'il commence à se réveiller et va tenter de négocier filière par filière avec le risque d'aggraver la situation, parce qu'il fallait négocier dans la globalité.
- On sait que le rapport de force, malheureusement, entre l'UE et les États-Unis penche plutôt du côté des États-Unis. Donc voilà, concrètement, le gouvernement français...
- Vous avez reçu ou pas l'ERN pour discuter de cet accord ? Pas dernièrement, non. C'est bien dramatique. D'ailleurs, Marine Le Pen elle-même avait demandé sur ce sujet, mais aussi sur le budget, par exemple, d'être reçu par le Premier ministre.
- Visiblement, les ministres sont d'ores et déjà en vacances. Alors ils s'affichent et font mine de s'afficher pour un dernier Conseil des ministres. Là, c'était avant-hier.
- Mais la réalité, c'est qu'ils n'ont pas reçu les forces politiques. Mais au-delà de tout ça, nous, ça fait plusieurs mois qu'on a prévenu et qu'on avait dit précisément qu'il se passerait sur le vin, sur les spiritueux. Par exemple, Marine Le Pen, dès le mois de mars, avait alerté sur la situation.
- Ils seront actués à 15% a priori. Et donc aujourd'hui, le gouvernement commence devant les caméras à se plaindre de la situation, alors même qu'il n'a pas fait le nécessaire.
- Vous parlez en l'occurrence du gouvernement, mais c'est Ursula von der Leyen qui l'a négocié, cet accord, la présidente de la Commission européenne. Est-ce que l'ERN appelle à sa démission ? Mais l'ERN a tenté de censurer Mme von der Leyen. Mme von der Leyen, d'ailleurs...
- Il y a quelques semaines, vous avez voté...
- Il n'est pas élu, je le rappelle. Nous avons déposé et voté cette motion de censure pour faire en sorte que Mme von der Leyen ne soit plus à la tête de la Commission européenne.
- Je tiens à dire à ceux qui nous écoutent que les macronistes, la gauche, les LR n'ont pas voté cette motion de censure. Ça, il faut le dire et le rappeler.
- Vous avez vu que la France insoumise va déposer à son tour une motion de censure contre Ursula von der Leyen.
- C'est bien, mais s'ils avaient voté avec nous cette motion de censure à l'UE, eh bien nous n'aurions plus Mme von der Leyen.
- Vous ne pourriez pas faire le jeu de l'extrême droite, puisque vous aviez déposé cette motion de censure, comme ce qu'ils font, c'est leur stratégie aussi au niveau national, à l'Assemblée.
- Oui, donc ils ne pensent jamais à l'intérêt du pays. Ils ne pensent qu'à leur propre intérêt électoral. C'est bien ce que nous dénonçons.
- Est-ce que vous voterez, d'ailleurs, cette motion de censure, les eurodéputés LRN, cette motion de...
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