Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Glaise. » « 8h31, mon invité politique ce matin, Sud Radio, parlons vrai avec Arthur Delaporte, député du Calvados, porte-parole du Parti Socialiste. Arthur Delaporte, bonjour. » « Bonjour. » « Et merci d'être avec nous ce matin. Revenons d'abord sur l'accord commercial entre l'Union Européenne et les Etats-Unis.
- 15% de tarifs douaniers pour les exportations européennes au lieu des 30, initialement évoqués par Donald Trump.
- L'Union Européenne qui s'engage en contrepartie à investir massivement aux Etats-Unis. Donald Trump a-t-il braqué l'Europe ? » « C'est une évidence. C'est un scandale absolu que cet accord. Nous, on est choqués, comme l'ensemble des Françaises et des Français, quand on voit ce qui s'est passé il y a deux jours maintenant en Écosse. C'est une vassalisation de l'Union Européenne.
- Ursula von der Leyen s'est rendue sur le terrain de golf de Donald Trump. Je ne sais pas si on se rend compte du délire, du symbole que ça peut représenter.
- Dans un pays qui n'est même pas membre de l'Union Européenne, pour derrière, en fait, avouer une défaite en race campagne.
- Parce que qu'avons-nous gagné dans ce deal ? Rien. Rien du tout.
- « Est-ce que, ça veut dire que, là vous pointez du doigt Ursula von der Leyen, est-ce que vous demandez aujourd'hui la démission de la présidente de la Commission Européenne ? » « Alors ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, nous, on n'a pas, les socialistes, soutenu l'élection d'Ursula von der Leyen à la Commission Européenne. » « Vous n'avez pas voté la motion de censure contre Ursula von der Leyen ? » « Ursula von der Leyen, nous l'avons votée. Mais ce que je peux vous dire, c'est qu'aujourd'hui, il y a un enjeu, un enjeu démocratique, un enjeu politique sur le rapport de force qui va se jouer à l'échelle de l'Union Européenne.
- Et on ne peut pas rester comme le Premier ministre, un simple commentateur d'un débat qui serait finalement quelque chose d'extérieur à la France.
- La France est membre du Conseil Européen, c'est-à-dire la réunion de l'ensemble des chefs d'État européens qui devra valider cet accord.
- Donc ce que nous demandons, nous, c'est que le Président de la République organise à l'Élysée, dans les plus brefs délais, une réunion des différents chefs de parti pour expliquer la stratégie de la France.
- Parce que ça ne peut pas être un accord perdant-perdant, comme le dit le ministre de l'Économie surtout, que c'est surtout un accord perdant pour l'Europe.
- Donc est-ce que la France va prendre la tête des pays européens qui sont contre cet accord ? C'est la seule question qui se pose aujourd'hui. C'est ce que fera la France, c'est ce que fera le Président de la République au prochain Conseil Européen.
- Et donc ça ne peut pas rester comme ça, des commentaires de ministres.
- Il faut une parole forte du Président de la République, il faut des engagements, et puis il faut des discussions.
- Puisqu'il n'y a pas de majorité absolue aujourd'hui à l'échelle du pays, il faudra aussi un accord à l'échelle du Parlement.
- Donc il faut absolument qu'il y ait une discussion démocratique à l'échelle du pays pour derrière, éventuellement, faire bouger les rapports de force en Europe.
- Cet accord, pour l'instant, c'est juste de vaines déclarations dans un golfe en Écosse.
- Quand François Bayrou dit regretter un jour sombre pour une Europe qui se résout à la soumission, est-ce que vous souscrivez déjà aux propos du Premier ministre ? Alors, on pourrait dire qu'il a raison, puisqu'on est d'accord pour dire que cet accord est un scandale.
- Mais moi, quand je vois un Premier ministre de la République française qui est dans cette situation de passivité absolue, alors qu'il a en théorie les rênes du pouvoir, je suis scandalisé.
- Et je crois que l'ensemble de nos concitoyens sont aussi choqués par, finalement, une forme de défaitisme assumé, et aussi, finalement, d'abandon des Françaises et des Français face à un sort qui est peu enviable.
- Là, je tiens à dire qu'on n'a rien gagné dans cet accord.
- Et on a même tout perdu.
- Et puis, au-delà de ça, cet accord a encore de grandes...
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