Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique. Benjamin Glaise. 8h32, Sud Radio. Parlons vrai avec mon invité politique ce matin, Edwige Diaz, députée de Gironde, vice-présidente du Rassemblement national.
- Edwige Diaz, bonjour. Bonjour. Merci pour votre invitation. Et merci à vous d'être là dans le studio de Sud Radio. Perquisition hier matin au siège du RN après l'ouverture d'une information judiciaire il y a un an.
- Enquête pour financement illicite des campagnes présidentielles et législatives de 2022, européennes de 2024. Concrètement, la justice évoque des soupçons de prêts illégaux, de particuliers, de surfacturation de prestations, encore de facturation de prestations fictives intégrées par la suite dans les demandes de remboursement forfaitaires par l'État les dépenses de campagne. Question. Le RN a-t-il quelque chose à se reprocher, Edwige Diaz ? Non, pas du tout. Nous sommes absolument innocents des faits qui sont vraisemblablement en train de nous être reprochés. Et surtout, ce qui est grave dans cette affaire et d'ailleurs, c'est très anxiogène, là, les mots que vous avez employés en gros, on est en train de dire que nos militants sont devenus en quelque sorte des banquiers clandestins. Alors je vais rappeler plusieurs choses. Déjà, je vais dire que si aujourd'hui, nous sommes obligés de demander, d'en appeler à la générosité de nos adhérents, de nos militants, c'est parce qu'aucune banque...
- française ne souhaite nous prêter, d'une part. Et d'autre part... C'est toujours le cas aujourd'hui ? C'est toujours le cas aujourd'hui. Et d'autre part, on se souvient de la promesse d'Emmanuel Macron qui date de 2017, à savoir la création d'une banque de la démocratie. Donc ça, c'est une promesse qui est tombée aux oubliettes. Donc aujourd'hui, pour qu'on puisse se présenter aux élections parce que les Français veulent qu'on se présente aux élections. D'ailleurs, ils votent pour nous, et je les en remercie eh bien le seul moyen que nous avons trouvé pour financer nos campagnes, c'est d'en appeler auprès de nos adhérents.
- Ce qui n'est absolument pas illégal. Après, il y a des règles. C'est la fameuse question du prêt habituel ou pas. Alors attendez, attendez. Oui, oui. Alors justement, en fait, les règles...
- La règle reste floue. Non. Alors exactement. Parce que là, en fait, personne aujourd'hui n'est en capacité de me dire quel est l'article, de quel code d'ailleurs, qui encadrerait ces prêts de particuliers au bénéfice d'un parti politique. C'est le code électoral qui n'est pas précis là-dessus. Exactement. Je lisais une réponse du ministère de l'Intérieur il y a quelques années. C'est à l'appréciation du juge.
- C'est ça qui est fou, en fait.
- C'est que nous sommes dans une zone grise. Il n'y a pas de codification en la matière. Il n'y a pas de définition en la matière. Il n'y a même pas de jurisprudence en la matière.
- Ça veut dire qu'on ne sait pas. On ne sait pas quel serait le montant qui ferait de vous un prêteur important, ni à quelle fréquence vous prêtez de l'argent à un parti politique.
- Donc voilà. Tout ça est très très flou. Mais l'objectif, en fait, dans tout ça, c'est d'essayer de nous asphyxier financièrement. C'est d'essayer de faire peur à nos adhérents, à nos militants, à nos prêteurs.
- Puisqu'en fait, si vous n'êtes pas financés ni par une banque qui ne veut pas, ni par une banque de la démocratie qui n'existe pas, et que maintenant, vous voulez empêcher les particuliers de vous prêter, l'objectif, c'est bien évidemment de vous asphyxier financièrement. Parce qu'en fait, comme le système n'arrive pas à nous combattre dans les urnes, il essaye de nous asphyxier financièrement.
- Jean-Philippe Tanguy, député RN de La Somme, dénonce l'émagouille d'un système. C'est quoi, précisément, le système ? Et c'est qui ? Est-ce que vous le savez ? Écoutez, moi, je pense que les Français sont... Leur opinion...
- C'est la matière. Moi, ce que je veux vous dire, c'est que...
- Ils sont peut-être moins informés que vous, à ce sujet.
- Ben non. Mais en tout cas, ce qu'on constate, quand même avec étonnement, c'est que plus nous nous rapprochons du pouvoir, plus nous sommes élevés dans les sondages, plus il est confirmé que Marine Le Pen et Jordan Bardella...
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