Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec Amélie de Montchalin, notre invitée ce matin. Bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous, ministre chargée des Comptes publics. On va parler, avant de parler budget, Amélie de Montchalin, nous allons parler de la sécheresse, de la canicule et des conséquences budgétaires de la sécheresse.
- Parce que ça a un coût, la sécheresse et la canicule. Est-ce qu'on arrive à chiffrer combien, par exemple, coûte cet épisode que nous sommes en train de vivre ? Je vais vous répondre, Jean-Jacques Bourdin. Mais je voulais peut-être, puisque je sais que c'est la fin de la saison, vous dire quelque chose de personnel.
- Ah bah ça me fait plaisir, ça. Je me souviens de septembre 2018. J'étais une très jeune députée de l'Essonne.
- Je m'occupais déjà des finances publiques. Et vous m'aviez invitée pour que je vous raconte ce qu'on faisait à l'Assemblée.
- Oui. Et ça a été une interview très marquante.
- Alors je comprends qu'il est possible que je ne revienne pas dans ce studio être interrogée par vous.
- C'est sûr, c'est certain. Mais je voulais vous remercier, parce que je pense que vous avez donné...
- Et vous avez ouvert votre micro à une nouvelle génération. Et vous nous avez... Et je crois que vous avez aidé le débat démocratique en nous posant des questions toujours exigeantes, toujours justes. Et donc avant de commencer à vous répondre sur vos questions exigeantes et justes, je voulais vous dire qu'il y a des choses qu'il faut marquer. Et donc merci pour ça.
- Eh ben merci pour vous, parce que ça me touche. Franchement, ça me touche. Et je me souviens d'ailleurs de cette interview.
- J'avais dit qu'il fallait pas gérer la France à la petite semaine. Vous voyez qu'on en est toujours un peu là.
- Comme quoi on en est toujours... Dites-moi, c'était en 2018. Septembre 2018.
- On est en 2020. J'ai retrouvé ça dans mes archives.
- Vous avez retrouvé ça dans vos archives, oui. Exactement. Non, pour répondre à votre question, en fait, vous savez, quand on est ministre du budget, et c'est mon cas depuis maintenant un peu moins de 6 mois, la ligne que je me suis fixée et que nous nous fixons avec Éric Lombard et avec le gouvernement, c'est de gérer le pays quoi qu'il arrive. En fait, si vous regardez depuis le...
- Pas quoi qu'il en coûte, mais quoi qu'il arrive.
- Et si vous regardez... Moi, j'ai été nommé, appelé... Et c'est un honneur de servir son pays. Le 23 décembre dernier.
- Depuis, qu'est-ce qui s'est passé ? Il s'est d'abord passé 2 mois où on n'avait pas de budget. Il a fallu trouver un compromis.
- Ensuite, il s'est passé la très grande crise collective de Donald Trump qui dit à Zelensky « Au fond, débrouillez-vous avec les Européens ».
- Et notre alliance militaire qui était mise en question. Ensuite, il s'est passé les annonces de Donald Trump sur la guerre commerciale.
- Ensuite, il s'est passé... Qui, là aussi, remettent en cause notre équation budgétaire, notre équation économique.
- Ensuite, il s'est passé les frappes d'Israël sur l'Iran. C'était il n'y a même pas un mois. Et aujourd'hui, on a ce choc climatique.
- Ça veut dire quoi ? Soit on pense qu'on est dans un monde de certitude où on écrit une prévision et tout se déroule comme prévu.
- Et en fait, on voit que ça marche pas et que c'est pas vrai et que si on gère le pays comme ça, alors on met en danger le pays.
- Soit on se dit qu'on gère le pays avec une vision qui est celle de faire face quoi qu'il arrive.
- Pour les Français, pour les protéger. Et que notre équation budgétaire, elle est évidemment discutée au Parlement à la fin de l'année.
- Mais qu'il faut qu'on ait des outils en permanence pour nous adapter et pour assurer l'essentiel pour les Français, leur sécurité, leur santé, le soutien à l'économie.
- Et donc c'est ça que j'ai d'abord à vous dire sur cet épisode extraordinaire et qui va malheureusement, on le sait, se répéter.
- Parce que les scientifiques nous le disent... Et ça a un coût. Et ça a un coût. Ça a...
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