Retranscription des premières minutes :
- Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
- Avec nous, Aurore Berger, qui est ministre déléguée chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.
- Aurore Berger, bonjour. Bonjour.
- Merci d'être avec nous. « Nos combats pour la République », chez Robert Laffont. C'est votre livre, hein ? Tout à fait. « Nos combats pour la République ». Eh bien nous allons en parler, Aurore Berger.
- Mais je voudrais commencer aujourd'hui avec cette fameuse... Enfin « fameuse », non. Alors une fameuse, d'ailleurs.
- La motion de censure PS qui est déposée, qui est soumise au vote après l'échec du conclave des retraites. Qui va voter ? Est-ce que François Bayrou et le gouvernement seront sauvés par le Rassemblement national ? C'est pas une question d'être sauvés par le Rassemblement national. On sait qu'on est en permanence soumis au risque de la censure de la part des parlementaires.
- La question, elle est posée aux députés. C'est-à-dire est-ce qu'ils veulent s'allier entre eux pour faire tomber le gouvernement, à quel prix, pour quelles conséquences ? La précédente censure, elle nous a fait perdre 3 mois. 3 mois d'action.
- Moi, je le vois concrètement dans mon ministère. Les associations qui ont attendu des financements, parce que tant que le budget n'était pas définitivement adopté, je pouvais pas sortir un seul euro.
- Donc on a perdu du temps, on a perdu de l'argent, on a perdu des milliards d'euros qu'on aurait pu investir ailleurs du fait de la censure.
- Donc il faut quand même avoir en tête la responsabilité qu'on a quand on appuie sur le bouton.
- Puis après, ce qui est un peu triste presque avec le Parti socialiste, c'est qu'ils ont annoncé de toute façon cette motion.
- Avant même de savoir si le conclave sur les retraites allait permettre des avancées ou pas.
- C'est-à-dire qu'ils n'ont pas cru que ça pouvait fonctionner, ils ont même espéré que ça ne fonctionne pas.
- Et ça, je vois pas bien quand on est un parti de gouvernement, quand on aspire à gouverner, quand on est supposé vouloir travailler avec les partenaires sociaux, leur dire en fait, peu importe la copie que vous allez rendre, nous notre souhait c'est de censurer.
- Oui mais Laurent Berger, ça c'est la politique, c'est la présidentielle qui s'annonce à l'horizon.
- Et qui aujourd'hui bouleverse tous les positionnements politiques.
- Vous le savez bien.
- Oui mais je pense que c'est une erreur.
- Je pense que c'est une erreur parce que je vois pas, je pense que les Français aujourd'hui, ils attendent qu'on soit au travail tout de suite et maintenant.
- On a le droit d'avoir de l'ambition, il m'arrive d'en avoir aussi.
- Oui on va en parler, on va en parler.
- Il n'empêche qu'il reste deux ans et qu'on peut faire des choses pendant ces deux ans.
- Moi les Français que je rencontre sur les terrains, ils me disent pas, écoutez vous savez quoi, on met le pays sous cloche pendant deux ans et puis on verra à la présidentielle.
- Non, les problèmes c'est tout de suite maintenant que vous avez à les régler.
- Donc vous vous débrouillez à Paris, mais vous réglez les problèmes et vous travaillez ensemble pour les régler.
- Mais au revoir Berger, sous cloche nous verrons bien, il y a un budget qui se profile à l'horizon.
- Là aussi il y aura un risque de censure évidemment.
- Là le RN ne cache pas que la censure est fort probable.
- Nous verrons bien, je veux pas faire de politique fiction.
- Mais j'attends aussi leur contre-projet.
- Parce que nous on dit, on dit une chose simple, c'est qu'on a un argent public et un argent public est devenu rare.
- Les Français eux-mêmes le disent en disant à un moment, il va falloir faire attention, il faut faire attention dès maintenant à la dépense publique.
- Donc il faut qu'on arrive à faire 45 milliards d'économies.
- Pas pour se faire plaisir.
- Donc pas 40 mais 45 milliards, l'État doit se serrer la ceinture.
- Mais l'État doit serrer la ceinture parce que c'est une nécessité.
- Parce qu'à la fin on ne saura plus.
- Vous vous rendez compte qu'aujourd'hui le coût de la dette, la charge de...
Transcription générée par IA