Retranscription des premières minutes :
- « Sud Radio, l'invité politique, Benjamin Gleize. » « Et mon invité politique à 8h30 sur Sud Radio, parlons vrai avec Aurélien Taché, député LFI du Val-d'Oise. Bonjour Aurélien Taché. » « Bonjour. » « Un grand merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio. Revenons d'abord sur ces annonces de François Bayrou.
- Le budget tel qu'il est présenté ici par le gouvernement, c'est une attaque sans précédent contre notre modèle social, c'est votre sentiment ? » « Ah oui, vraiment, là, je crois qu'on touche le fond, si on peut dire. On a vraiment un musée des horreurs avec ce budget, que ce soit sur les baisses pour les services publics. Certains ministères, c'est 20 ou 30% de crédit en moins. Donc c'est autant... » « Ce sera une baisse sur l'augmentation. On a quand même une augmentation de 30 milliards sur ces dépenses publiques. » « Vous savez que l'inflation va être gelée aussi pour les budgets d'État. Si on prend par exemple l'enseignement, c'est 10 000 postes de profs qui auraient dû être créés et qui ne le seront pas cette année.
- On peut dire la même chose pour la... » « ...la plupart des services publics. Et bien sûr, c'est un carnage sur le plan social. L'année blanche, ça veut dire quoi concrètement ? Ça veut dire que tous les retraités, y compris les petites pensions, ne vont pas voir leurs pensions de retraite augmenter, alors que les prix, eux, bien sûr, vont continuer à exploser. Ça veut dire qu'alors qu'on a 15% de personnes en situation de pauvreté dans ce pays, que ça a explosé sous le bilan d'Emmanuel Macron, les gens ne vont plus voir leur minimum vieillesse, leur allocation pour adultes handicapés augmenter.
- On a bien sûr cette mesure complètement hallucinante.
- Et puis, il y a tout ce qu'on voit moins. Moi, par exemple, quelque chose qui m'a énormément choqué, c'est les affections de longue durée.
- Vous avez la mucoviscidose, la sclérose en plaques, le diabète, et vous n'allez plus être remboursé à 100%.
- Vous avez dans les dépenses de santé, sur la franchise médicaments, sur tout un tas de sujets comme ça, des économies qui vont être faites et qui vont laisser les gens les plus précaires, les gens même qui sont malades, dans une grande difficulté financière.
- Donc oui, véritablement, ce budget est un carnage social. Il n'y a pas d'autre mot. » « À l'automne, LFI censurera... » « Le gouvernement, le ministre de l'économie, Eric Lombard, qui appelle les oppositions au dialogue.
- Sa porte est ouverte, dit-il. Que lui répondez-vous ? Vous n'irez pas à ces négociations, à ces réunions ? » « Mais il n'y a absolument rien à négocier sur un budget comme celui-ci.
- Monsieur Lombard connaît nos propositions. D'ailleurs, nous avons censuré monsieur Barnier pour moins que ça.
- Donc, il devrait y réfléchir, monsieur Lombard. Nous, nos propositions, elles sont simples.
- Vous avez aujourd'hui 40% du PIB de la France, de la richesse produite chaque année, qui est détenue par 500 familles.
- En 2010, c'était 10% du PIB.
- 25, 15 ans plus tard, c'est 40% du PIB.
- Il suffirait de prendre un tout petit peu d'argent, on l'a proposé avec l'impôt plancher minimum sur les grandes fortunes, 2% pour trouver 20 milliards d'euros.
- « Avec des impôts supplémentaires, on n'a pas assez d'impôts aujourd'hui en France ? » « Mais attendez, on parle de qui ? Moi, c'est de ça. Il faut parler des choses concrètes.
- Là, le budget de monsieur Bayrou, ça va être pour 95% des Français, une augmentation d'impôts déguisés, des remboursements de médicaments en moins, je l'ai dit, des pensions de retraite qui n'augmenteront plus.
- « Baisse des aides publiques contre une simplification pour les entreprises.
- « Non, non, mais d'abord, commençons par les choses qui sont évidentes.
- Quand on a 500 familles qui détiennent 40% de la richesse, on peut leur prendre 2% de leur patrimoine à ces gens-là.
- On ne propose pas d'augmenter les impôts pour 95% des Français, on le propose pour 1800 foyers fiscaux, et en particulier ces 500 familles. Ça, c'est la première chose.
- Deuxième chose, effectivement, les aides publiques.
- On a plus de...
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