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Luc Carvounas : "Manuel Valls est l'outsider, pas le favori"

Par Jérémy Jeantet

Le sénateur-maire PS d'Alfortville Luc Carvounas a estimé que l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, qu'il soutient, n'était pas en position de favori pour la primaire de la gauche, tout en minimisant la dynamique Macron, pourtant loin devant le PS dans les intentions de vote pour la présidentielle.

Invité de l'émission Territoires d'Infos sur Sud Radio et Public Sénat, le sénateur-maire PS d'Alfortville, Luc Carvounas, n'a pas voulu reconnaître une campagne en demi-teinte du candidat qu'il soutient, l'ancien Premier ministre Manuel Valls."La seule façon qu’on aura de juger si la campagne est bonne ou mauvaise, c’est le résultat", a affirmé Luc Carvounas, avant d'ajouter : "J’ai bien compris qu’au vu de ce qui est en train de se dessiner, il est l’outsider, pas le favori. En même temps, je ne vais pas me laisser impressionner. Si les meetings et leur nombre de participants étaient l’alpha et l’oméga, Bruno Le Maire n’aurait pas fait 2,4 % et Nicolas Sarkozy n'aurait pas été éliminé au premier tour."

"La démocratie sondagière, j'y fais attention"

Pourtant, le dernier baromètre de la présidentielle Ifop-Fiducial pour Sud Radio, I-Télé et Paris Match montre un Manuel Valls qui ne récolterait que 10,5 % des intentions de vote au premier tour, quand Emmanuel Macron atteint 17 %. Attention toutefois aux dynamiques, prévient Luc Carvounas : "La dynamique était du côté de Balladur en 1995, il a été éliminé au premier tour. Elle était aussi du côté d'Alain Juppé pour la primaire de la droite. La démocratie sondagière, j’y fais attention."Réagissant à l'interview de Christiane Taubira qui, dans Le 1, explique que "la gauche bute sur ses propres renoncements", Luc Carvounas a évoqué "une certaine amertume" de l'ancienne Garde des Sceaux : "Elle a quitté le Gouvernement sur la déchéance de nationalité qui n’a même pas eu lieu. Elle veut peut-être régler quelques comptes."

"Un problème dans l'échelle des salaires du métier de maire"

Le sénateur-maire PS d'Alfortville a également réagi aux propos de Gérard Collomb, le maire de Lyon, qui a dénoncé les pénalités dont il a fait l'objet pour son absentéisme au Sénat, réduisant à 4000 euros son salaire mensuel. Pour Luc Carvounas, le sujet n'est pas tant ces pénalités que la rémunération des maires : "Il faut être attentif à ce qu’on est en train de dire, parce que c’est une somme importante pour un bon nombre de nos compatriotes. Quand on est maire, on ne ferme pas la porte de son bureau à l’Hôtel de Ville, on est accosté dans la rue le samedi matin, le dimanche après-midi. Un maire est responsable de tout devant la loi. Il y a un problème dans l’échelle des salaires sur ce que représente le métier de maire."

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