Un texte de loi sur l'agriculture suscite les commentaires et les oppositions, députés et sénateurs réintroduisant un pesticide et facilitent le stockage de l'eau pour les cultures.
L'agriculture dans une impasse technique
"En fait, l’acétamipride est autorisé dans les 26 pays autres que la France au niveau européen, rappelle Laurent Duplomb, sénateur LR en Haute-Loire, éleveur de vaches laitières à Saint-Paulien (Haute-Loire). Cela veut dire que les scientifiques de l’agence européenne qui autorise les molécules ainsi que ceux de tous les autres pays n’ont pas soulevé de débats particuliers sur ce sujet-là."
"Le directeur français de l’Anses a déclaré à l’Assemblée Nationale que l’interdiction de l’acétamipride en France n’avait pas été faite pour des raisons scientifiques mais politiques. On assiste à quelque chose de bien français : on va interdire quelque chose autorisé à nos frontières. Cela nous met dans la difficulté au bout d’un certain nombre d’années. On se retrouve dans des impasses techniques : les filières sont dans l’incapacité d’avoir des méthodes de lutte contre des envahisseurs insectes."
Colère face à la possible réintroduction d’un pesticide controversé : "L’acétamipride est autorisé dans les 26 autres pays européens ! C’est bien français d’interdire ce que nos voisins autorisent !" déplore Laurent Duplomb, sénateur LR #GrandMatin https://t.co/mY6ewKr5j0 pic.twitter.com/u4vO3sHJB0
— Sud Radio (@SudRadio) July 1, 2025
Depuis la nuit des temps
N’y a-t-il pas d’alternatives pour éviter ce pesticide dans l'agriculture française ? "C’est toujours ce que l’on nous vend avant l’interdiction, rappelle Laurent Duplomb, sénateur LR en Haute-Loire, éleveur de vaches laitières à Saint-Paulien. On dit « vous verrez, on trouvera des méthodes alternatives ». Si c’était vrai, les noisettes n’auraient pas perdu 70% de leur rendement, la pomme et la poire ne seraient pas dans une impasse technique. Quand la France est la seule à interdire, il y a des questions à se poser. Cela nous met dans une situation de concurrence déloyale comparé aux autres pays européens."
Ce texte prévoit de faciliter le stockage de l’eau pour l’irrigation des cultures. "Il n’y a pas de plantes qui poussent sans eau. C’est un sujet surdoué, totalement passionnel et irrationnel. La réalité est que l’irrigation en France, c’est moins de 7% de la surface. En Espagne, c’est 15% de la surface, 20% en Italie. En moyenne, on utilise 1800 m2 à l’hectare en France. Dans le sud de l’Europe, c’est 4000 à 7000 m2. Malgré ces efforts, on entend toujours qu’il y a une forme d’accaparement de l’eau. Les retenues permettent de pomper de l’eau en hiver pour éviter de le faire en été. Comment ne pas le comprendre ? C’est ce que l’homme fait depuis la nuit des temps."
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