Neuf courses et désormais neuf victoires: Melissa Jefferson-Wooden a encore montré qu'il faudrait compter sur elle pour jouer le titre dans le 100 m des Mondiaux d'athlétisme à Tokyo (13-21 septembre), après sa victoire en Ligue de diamant à Bruxelles.
Après sa médaille de bronze aux JO de Paris l'an dernier, l'Américaine de 24 ans réalise jusqu'ici une saison phénoménale et a poursuivit sur sa lancée, avec une victoire en 10 sec 76 sur la ligne droite du Mémorial Van Damme, son huitième chrono sous les 11 secondes en neuf courses.
Celle qui est devenue cet été la cinquième sprinteuse la plus rapide de l'histoire (10.65) a devancé la championne du monde en titre Sha'Carri Richardson (11.08) et la Britannique Daryll Neita (11.15).
"Le plan, c'est vraiment de décrocher l'or à Tokyo. J'en rêve avec une année aussi réussie. Cela témoigne du travail acharné que j'ai mis en place. Mais ne vous méprenez pas, ce n'est pas terminé", a-t-elle assuré après la course.
Après avoir repris tardivement à cause d'une blessure, Sha'Carri Richardson n'arrive toujours pas à courir sous les 11 secondes en 2025, des résultats peu rassurants à quelques semaines des championnats du monde.
Invitée sur 100 m à Tokyo en qualité de tentante du titre, Richardson avait quitté les sélections américaines début août après la révélation de son arrestation à l'aéroport de Seattle pour violences contre son conjoint.
La Texane de 25 ans a toutefois pu compter sur le soutien de nombreux fans venus prendre un selfie avec elle ou lui demander un autographe à sa sortie du stade Roi Baudouin.
Le public belge a aussi acclamé la légende jamaïcaine Shelly-Ann Fraser-Pryce (38 ans), elle qui prendra sa retraite après les Mondiaux.

La sprinteuse américaine Melissa Jefferson-Wooden après sa victoire dans le 100 m de la Ligue de diamant, à Bruxelles, le 22 août 2025
JOHN THYS - AFP
Si elle a terminé au pied du podium (11.17), la sprinteuse à la longévité exceptionnelle - octuple médaillée olympique - n'a plus qu'une chose en tête: "Tokyo", son "unique objectif".
Blessée avant les demi-finales du 100 m aux JO de Paris, elle a obtenu son ticket pour le Japon fin juin en courant en 10 sec 91, son meilleur temps de l'année.
- Pas de record du monde sur 5.000 m -
Hormis ce 100 m de haut vol, le reste du plateau bruxellois était plutôt maigre, affaibli par les absences de plusieurs grands noms comme Jakob Ingebrigtsen, blessé au tendon d'Achille au printemps et qui n'a toujours pas couru en plein air cette saison.
Sur 5.000 m, Agnes Ngetich a tenté de battre le record du monde de sa compatriote kényane Beatrice Chebet, établi début juillet à Eugene (13:58.06).
Si elle a fait une grande partie de la course seule devant, la Kényane de 24 ans a craqué dans les derniers tours pour finir en 14 min 24 sec 99, loin de la lumière verte (wavelight) qui dictait le tempo du record du monde.
"Ce n'était pas une mauvaise course. Je voulais courir plus vite mais j'ai dû pousser seule et c'était difficile", a réagi Ngetich.
Du côté des concours, la perchiste américaine Katie Moon - médaillée d'argent à Paris - a été seule à franchir 4,85 m, sa meilleure performance de la saison.
Par Arthur CONNAN / Bruxelles (Belgique) (AFP) / © 2025 AFP