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Jean-Baptiste Lemoyne plus favorable à des QR Codes et des tests rapides qu'au passeport vaccinal

Par La Rédaction

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État chargé du Tourisme, des Français de l'étranger et de la Francophonie, était l’invité du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger le mercredi 17 février sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Jean-Baptiste Lemoyne interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio le 17 février 2021 à 7h40.

Le tourisme est un des moteurs économiques de la France, qui était la première destination mondiale, avant le début de la pandémie. Pour relancer le secteur et rouvrir les lieux culturels ou de loisirs, comme les bars et les salles de spectacles, le passeport vaccinal est avancé parmi les solutions. Une idée qui n’enchante pas totalement Jean-Baptiste Lemoyne, qui déclare qu’il y a "encore beaucoup d’inconnues". "Est-ce que le fait qu’on soit vacciné empêche le fait qu’on puisse transporter voire transmettre le virus ?", interroge le secrétaire d'État.

Si le vaccin "permet de se protéger soi, on ne sait pas à quel point il protège vis-à-vis des autres", rappelle le secrétaire d’État. De plus, alors que moins de 5% de la population européenne est vaccinée, ce serait "donner une sorte de droit de circuler, ou pas, à certaines catégories de personnes et pas à d’autres. Ce n’est pas un petit sujet."

 

"Mettre de la fluidité dans les transports internationaux"

Les professionnels du tourisme appellent toutefois le gouvernement à ne pas être à la traîne sur ce sujet, stratégique pour la reprise de leur activité. "Les promoteurs de ce type d’outil, le passeport vaccinal, sont ambigus", regrette Jean-Baptiste Lemoyne. C’est le cas du Premier ministre grec qui a écrit à la Commission européenne déclarant à la fois qu’il veut ce type d’outil et que "ça ne doit pas être un prérequis pour voyager". "Au bout d’un moment, ça sert à quoi ?", se demande le secrétaire d’État au Tourisme.

Pour le membre du gouvernement, il faudrait "travailler sur des dispositifs qui peuvent mettre de la fluidité dans les aéroports, dans les transports internationaux" et qui, actuellement, ne sont pas totalement fiables et sont très complexes. Par exemple "un QR Code qui permet d’attester qu’on a le test à jour", propose Jean-Baptiste Lemoyne. "L’avenir, il est plus du côté des tests rapides que du passeport vaccinal", juge-t-il.

 

"Les efforts collectifs sont en train de payer"

La grande question que se posent les touristes et les professionnels est de savoir quand les voyages pourront reprendre. "Tout est lié, évidemment, à l’évolution de la pandémie", rappelle le secrétaire d’État au tourisme. Néanmoins, "les efforts des Français, les efforts collectifs, sont en train de payer". "On voit qu’on a des indices de frémissement à la baisse", se félicite Jean-Baptiste Lemoyne qui annonce "travailler déjà aux conditions de la reprise". Mais cette reprise, "je ne peux pas vous la garantir", en tout cas en termes de dates. "Ce virus, c’est l’inattendu permanent", prévient-il.

 


Les secteurs fermés doivent au moins avoir une "visibilité sur les aides", déclare le secrétaire d’État qui rappelle que 20 milliards d’euros ont déjà été mobilisés pour le secteur du tourisme. "Là, en revanche, on met de la certitude, on met de la visibilité", avec des annonces faites très souvent, se réjouit l'ambassadeur de la francophonie.

Le secteur du tourisme reproche également au gouvernement de prendre des décisions sans concertation. "On travaille dans la concertation, ça c’est sûr", répond Jean-Baptiste Lemoyne. "Maintenant, il y a des décisions qu’il faut parfois prendre très rapidement" et qui demandent "une adaptation très rapide", explique-t-il. "Mais, encore une fois, on est face à l’inconnu permanent avec ce virus qui mute".

"Plusieurs dispositifs dédiés à la montagne"

Les professionnels dénoncent régulièrement le problème des charges, très élevées, ou encore des banques réticentes à faire des garanties. C’est le cas dans le secteur très touché de la montagne. "On a mis en place plusieurs dispositifs dédiés à la montagne", rappelle le secrétaire d’État au tourisme, comme des dispositifs d’indemnisation "dans les commerces", dans les stations mais également dans les vallées où les commerces "dépendent aussi de l’affluence touristique".

"Ce sont des aides massives, on en est à 4 milliards d’euros aujourd’hui, déjà, sur le secteur de la montagne, et là on va prendre en charge, par exemple pour les remontées mécaniques, 70% des charges". "On met le paquet parce qu’on a besoin de préserver les entreprises, les talents, les emplois, parce que c’est ce qui fait la richesse", assure Jean-Baptiste Lemoyne.

La question des poly-actifs, ceux qui multiplient les emplois et notamment ont un emploi saisonnier dans le secteur de la montagne, est en cours de traitement. "On a donné des instructions pour qu’il y ait de la souplesse dans l’examen des dossiers et que les gens puissent prétendre aux différents dispositifs d’indemnisation", explique-t-il.

 

 

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