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"Il faudrait près d'un milliard d'euros pour réhabiliter les commissariats vétustes"

Par Mathieu D'Hondt

Stanislas Gaudon (Secrétaire national du syndicat de police Alliance) était ce mardi l'invité de Véronique Jacquier dans le Grand Journal de 18h.

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C'est demain mercredi que sera remis au président le rapport annuel du contrôleur général des lieux de privation de liberté, Adeline Azan. Dans ce rapport, cette dernière dénonce notamment l'état des hôpitaux psychiatriques, des centres de rétention des étrangers, mais aussi et surtout celui des commissariats

"C'est un peu la honte quand on accueille des personnes dans des bâtiments déplorables"

Sur ce dernier point, maintes et maintes fois dénoncé par les fonctionnaires, le syndicat Alliance ne peut que corroborer les dires d'Adeline Azan. Invité ce mardi du Grand Journal de 18h, Stanislas Gaudon, secrétaire national du syndicat a ainsi dressé un bilan alarmant de la situation, arguant du fait que les conclusions du rapport n'étaient pas une nouveauté. "C'est un énième constat sur l'état des commissariats sur le territoire national. Un énième constat sur les commissariats vétustes qui n'ont pas fait l'objet de rénovations, ni d'investissements nécessaires depuis plusieurs dizaines d'années. On a mis la poussière sous le tapis et maintenant, la facture est très très élevée", a-t-il ainsi constaté "Ce ne sont pas les 196 millions d'euros qui sont prévus sur le triennal, notamment jusqu'en 2020, qui vont réussir à assainir cette difficulté. Pour nous, notre estimation, c'est à peu près 1 milliard d'euros qu'il faut. Donc, je vous laisse imaginer ce que cela représente en matière d'investissements et de fonctionnement sur l'immobilier pour les policiers qui, je le rappelle, travaillent 365 jours par an dans ces commissariats vétustes", a-t-il ajouté.

Et l'intéressé de détailler au passage le genre de dégâts observés dans ces commissariats vétustes. "On va commencer par le plus simple : la peinture qui n'a pas été refaite. Le pire, ce sont les canalisations et notamment les eaux usées qui se déversent parfois à l'intérieur du commissariat. Je peux vous parler de tous les locaux, des accès. Quand vous accueillez du public, c'est quand même un peu la honte de recevoir des personnes qui viennent déposer plainte, dans des bâtiments qui sont dans un état déplorable", a-t-il ainsi déploré.

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Stanislas Gaudon, invité du Grand Journal de 18h

 

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