Favori annoncé de la présidentielle au soir de sa victoire à la primaire de la droite et du centre, François Fillon a rapidement déchanté suite à la révélation du PenelopeGate. Aujourd’hui extrêmement fragilisé politiquement, y compris dans son propre camp, l’ancien Premier ministre tente tant bien que mal de reprendre le fil de sa campagne, malgré sa récente mise en examen. Dans son viseur figure notamment en bonne place Emmanuel Macron, qui le devance dans la plupart des sondages d’intentions de vote.
Fillon raille les tentatives de Macron de séduire juppéistes et vallsistes
"Le projet de M. Macron est un projet mou, attrape-tout, qui cherche à séduire. Il cherche à séduire les battus des primaires, il est allé à Bordeaux pour faire des sourires à Alain Juppé qui lui a répondu avec fermeté. Il fait la même chose avec Manuel Valls tout en lui refusant ensuite l'accès en expliquant que les socialistes ne sont pas les bienvenus. Tout ça n'est absolument pas clair. Comme le disait Martine Aubry, "quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup"", a-t-il ironisé, reprenant une formule utilisée par Martine Aubry lors de la primaire de la gauche en 2011.
"Il n’y a pas de mise en œuvre, pas de projet précis"
"Ce sont des formules, il n'y a pas de mise en œuvre, il n'y a pas de projet précis. Il ne revient pas sur les 35 heures, il ne modifie pas de manière vraiment radicale la fiscalité du capital et donc il ne relancera pas l'investissement. Il ne dit pas qu'il va réformer le code du travail ou en tout cas il ne dit pas comment", a-t-il poursuivi, accusant le fondateur d’En Marche! de "ne pas proposer de solutions pour aboutir à l'équilibre des comptes publics".
(Avec AFP)