Alors que Marine Le Pen a longtemps fait la course en tête dans les sondages d’intention de vote pour le premier tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron semble se rapprocher de plus en plus de la candidate du Front national dans certaines enquêtes. Une situation qui n’inquiète pas plus que ça Florian Philippot, vice-président du parti frontiste et invité ce dimanche du Brunch politique de Sud Radio. Pour le député européen, les Français ne sont pas dupes face à la candidature du fondateur d’En Marche!.
"Macron n’aime probablement pas beaucoup son pays"
"Macron, c’est une bulle très parisienne, très médiatique, très bancaire. Mais sur le terrain, et je l’ai constaté hier encore en Moselle, on ne me parle pas d’Emmanuel Macron. Il n’y a pas du tout d’espérance chez Macron, je pense que l’arnaque, l’escroquerie est de plus en plus visible par les Français. C’est quelque part un candidat parfait face à Marine Le Pen parce que c’est vraiment son opposé en tous points. Son programme reprend exactement les exigences de l’Union européenne. C’est un candidat qui incarne vraiment cette idée que la nation française est dépassée. Quand il dit qu’il n’y a pas de culture française, quand il dit n’avoir jamais vu l’art français, quand il accuse la France de crime contre l’humanité, c’est bien la preuve qu’il ne croit plus en son pays et que, probablement, il ne l’aime pas beaucoup", a-t-il ainsi déclaré.
François Hollande en prend aussi pour son grade
Florian Philippot a également réagi aux récents propos de François Hollande, qui a mis en garde les Français contre le vote FN en rappelant notamment la célèbre phrase de François Mitterrand : "Le nationalisme c’est la guerre". "Une nouvelle fois, juste avant une élection, le président de la République et le Premier ministre, au lieu de travailler au service de la France (chômage, pauvreté, islamisme…), sont en campagne électorale avec les moyens de l’État. Mais à moins de 10 % dans les sondages, la parole de François Hollande est tellement décrédibilisée et démonétisée que je me demande si ce n’est pas un avantage pour nous. (…) Chacun sait que nous sommes la seule formation anti-système dans cette élection, et que François Hollande essaie de faire passer son poulain. Manifestement, celui-ci s’appelle Emmanuel Macron. (…) Macron, c’est un peu l’astuce du hollandisme pour se maintenir cinq ans de plus sans que ça ne se voit trop. Mais je pense que cela va se voir de plus en plus. Pour répondre sur le fond, je pense que personne ne défend le nationalisme, ni Marine Le Pen, ni moi. Nous défendons la nation, et je crois qu’on devrait tous y être attachés, y compris le président de la République. On défend le patriotisme, l’amour de la patrie et de la France, il n’y a aucune notion belliqueuse là-dedans", a-t-il précisé.
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— Sud Radio (@sudradio) 12 mars 2017