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Florence Berthout (LR) : "Que l'on fasse toute la lumière sur la chaîne de décision"

Par Benjamin Jeanjean

Maire (LR) du 5ème arrondissement de Paris et présidente du groupe d’opposition au Conseil de Paris, Florence Berthout était l’invitée du 18h Sud Radio pour évoquer les débordements de la manifestation du 1er mai dans la capitale.

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Une manifestation pacifique, mais rapidement agrémentée de débordements causés par des casseurs cagoulés et particulièrement violents. La scène, déjà vue à de nombreuses reprises dans les cortèges des manifestations, s’est une nouvelle fois déroulée dans les rues de Paris en ce mardi 1er mai. Alors que plusieurs centaines de casseurs ont saccagé entre autres un restaurant McDonald’s, Florence Berthout, maire (LR) du 5ème arrondissement de Paris, déplore au micro de Sud Radio une situation qui a rapidement échappé au contrôle des forces de l’ordre.

"L’urgence était d’encadrer ces blacks blocs. Ce sont des casseurs qui viennent sur site pour casser, pas pour manifester. Il y a une manifestation qui se passe dans le calme, et je défendrai toujours ce droit à manifester. Là, c’est la casse pour la casse, contre des pseudos-symboles du capitalisme (je ne suis pas sûr qu’un concessionnaire automobile soit vraiment un immense symbole du capitalisme...). Il est très préoccupant de voir des groupes de plus en plus violents, organisés et mobiles. Ils sont caméléons ! Ils arrivent habillés normalement sur le site, et mettent ensuite des cagoules (alors que c’est une base légale d’interpellation dans une manifestation)", déclare-t-elle sur Sud Radio.

"J’ai beaucoup d’interrogations et j’attends des réponses"

Mais alors que le temps de réaction des autorités fait déjà beaucoup parler ce mardi, Florence Berthout s’interroge sur la chaîne de décision. "Il y a beaucoup d’interrogations, car quand on les voit mettre des cagoules et commencer à sortir des armes et qu’on voit le gros laps de temps avant qu’il y ait vraiment une décision d’intervention... En début d’après-midi, la préfecture de police dit sur Twitter qu’ils sont 1 200. On sait donc qu’il y a 1200 casseurs, et on va mettre beaucoup de temps pour intervenir ! (…) J’ai beaucoup d’interrogations et d’incompréhensions, et j’attends des réponses. En tant que maire d’un arrondissement où il y a eu de la casse, je demande que l’on fasse toute la lumière sur la chaîne de décisions. Il faut aussi sans doute des capacités de réactions beaucoup plus rapides et adaptées", affirme-t-elle.

"Les CRS, les escadrons de gendarmerie, la Direction de l’Ordre Public et de la Circulation (DOPC), les pompiers… Toutes ces forces de l’ordre doivent être respectées ! Elles ne peuvent pas être une sorte de chair à canon. Il ne s’agit pas de déployer de la violence face à la violence, mais de l’empêcher, ce qui n’est pas la même chose", conclut l’élue parisienne, par ailleurs leader de l’opposition au Conseil de Paris.

Réécoutez en podcast toute l’interview de Florence Berthout dans le 18h Sud Radio

 

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