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Donald Trump à Paris : "C’est l’histoire qui commande cette invitation"

Par Benjamin Rieth

Le président des États-Unis, Donald Trump, est présent vendredi pour le défilé du 14 Juillet. Une invitation difficile à refuser pour le locataire de la Maison-Blanche selon Soufian Alsabbagh, auteur de "La nouvelle droite américaine".

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Donald Trump à Paris pour le défilé du 14 Juillet.  Le président des États-Unis, arrivé jeudi matin, est présent sur les Champs-Élysées vendredi. Il a été invité par la France à l’occasion du centenaire de l’entrée en guerre des Américains lors de la Première guerre mondiale. Une invitation largement critiqué, mais il était difficile de faire autrement selon Soufian Alsabbagh, auteur de "La nouvelle droite américaine", invité du Grand Matin Sud Radio. 

SUD RADIO : Pouvait-on ne pas inviter Donald Trump ?

C’est l’histoire qui commande cette invitation. Dès le début de la conférence presse jeudi soir, le chef de l’État français a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’Emmanuel Macron et de Donald Trump. Cette année, cela fait 100 ans que les Américains sont entrés dans la Première guerre mondiale. S’il Hillary Clinton avait été élue, elle aurait été présente de la même façon. On célèbre la relation franco-américaine aujourd’hui, et à cet égard, peu importe le président, peu importe ses prises de positions, la France invite les États-Unis pour le centenaire. 

Donald Trump a-t-il hésité à venir vu son isolement sur l’échiquier international en ce moment ? 

Il était très compliqué pour lui de refuser cette invitation. Il a également pu poser un certain nombre de conditions à son arrivée, notamment toutes les belles images que vous avez vu hier, ou la sécurité avec un nombre record de voitures accompagnant le président américain. On a quasiment doublé ce qu’on connaissait avec le président Obama. Donald Trump est isolé sur la scène internationale, donc pour lui c’est extrêmement important de montrer qu’il a un allié en Europe, qu’il a une très bonne relation - même sur le plan personnel - avec le président Macron, quoi qu’en disent les journalistes outre-Atlantique. 

Qu’est-ce qui explique le rapprochement avec Emmanuel Macron ? 

Je crois que la France fait figure de tête de pont de l’Europe. Avec le Brexit, Theresa May est en train de sortir complètement de l’Europe. Quant à Angela Merkel, elle est empêtrée dans des élections qu’elle n’est pas sûre de gagner, et c’est dans son intérêt électoralement de surjouer l’hostilité envers Donald Trump. Au milieu de tout cela, il ne vous reste plus que la France, qui au fond est un très bonne allié. Il y a une relation historique, il y a une relation personnelle qui se noue entre les deux dirigeants. Et puis Donald Trump y a tout intérêt : il est reçu en grande pompe, cela fait de très belles images et ça casse l’image très mauvaise qu’il a sur le plan de la politique intérieur. Il est à 39 % de popularité, ce qui peut sembler énorme chez nous après ce qu’on a connu récemment avec François Hollande. Mais c’est déjà le pourcentage le plus bas de l’histoire récente américaine. 

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