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Des "couacs inévitables" pour Emmanuel Macron après bientôt cent jours au pouvoir

Par Benjamin Rieth

Trois mois après son élection, Emmanuel Macron s’apprête à passer le cap symbolique des cent jours à l’Élysée alors que sa cote de popularité s’effondre. Pour le politologue Nicolas Tenzer, le président et son équipe ont commis des "couacs inévitables".

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Alors qu’Emmanuel Macron passera bientôt le cap symbolique des cent jours au pouvoir, le président s’apprête à s’accorder quelques jours de vacances avec le gouvernement. En trois mois, le président a malgré tout eu le temps de mettre en place plusieurs grands chantiers même s’il est pour le moment difficile de tirer un premier bilan pour le politologue Nicolas Tenzer, président du Centre d’études et de réflexion pour l’action politique, invité de Sud Radio mardi. Selon lui, Emmanuel Macron a particulièrement réussi son entrée sur la scène internationale, où il avait "suscité beaucoup d’espoir", en s’imposant lors des différentes rencontres, comme par exemple face à Donald Trump, Vladimir Poutine ou lors du G7. "Il y a un passage réussi très évident", affirme le politologue. 

Néanmoins, difficile d’oublier les couacs qui ont émaillé ses premières décisions en matière de politique nationale. "Ils sont inévitables au début", dédouane cependant Nicolas Tenzer. Parmi les erreurs qui ont coûté cher à Emmanuel Macron, il y a d’abord eu la polémique avec le renvoi du général de Villiers, "non pas que la mésentente entre les deux hommes soit un problème, ou que le renvoi soit problématique. Mais les mots utilisés, notamment le 13 juillet, ont probablement marqué les esprits", juge le président du CERAP. 

Autre "couac" : la baisse de cinq euros des APL qui illustre "peut-être un problème de l’équipe du président mais aussi de maîtrise complète de l’appareil gouvernementale". "C’est toujours la difficulté de toute équipe présidentielle : avec des gens qui bossent beaucoup, parfois plus de 18 heures par jour sur plusieurs mois, ils se voient tout le temps, ils sont entre eux, mais en même temps ont-ils assez de capteurs sociaux, de sensibilité, d’empathie ?", s’interroge le politologue pour qui tout homme politique doit avoir "des capteurs sociaux", c’est-à-dire "des gens capables de dire 'non, ça ne va pas'"

Pour Nicolas Tenzer, le président Emmanuel Macron a désormais tout intérêt à multiplier les canaux de communication. "Ce n’est pas le président seul qui peut communiquer, au risque d’avoir un effet de rejet", estime-t-il, poussant pour que les ministres "soient plus visibles" tout en saluant l’idée de passer par des moyens de communication plus directe, à l’image de Facebook Live, comme l’a envisagé le chef de l’État. 
 

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