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Carole Delga: "Il faut développer les circuits courts"

La présidente PS de la région Occitanie était invitée du "petit déjeuner politique", dans un Grand matin Sud Radio exceptionnel depuis le salon de l'agriculture.

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"Désinvolture à l'égard des élus locaux"

La présidente de la région Occitanie dénonce le mépris des élus locaux de la part du gouvernement, alors que Martine Aubry a poussé ce week-end un coup de gueule contre Agnès Buzyn et Nicole Belloubet, venues au CHU de Lille sans l'avertir.

"Elle a raison. D'habitude, les élus locaux sont avertis des visites ministérielles: ça ne s’est jamais fait comme ça sous les gouvernements Sarkozy et Hollande. C’est une preuve de désinvolture. Nous ne sommes pas associés à de nombreuses décisions. J'ai par exemple appris dans la presse le regroupement des ports de Méditerranée alors qu'ils sont pour la plupart en Occitanie. Ce sont des méthodes auxquelles nous-nous sommes habitués depuis 18 mois."

"C’est faux de dire que certains ne payent pas d’impôt"

Fracture territoriale, fracture fiscale...

"ça fait des années que se cristallise cette idée d’une France à deux vitesses. On baisse les impôts des millionnaires, on prélève 20 euros aux petits retraités."

Ce week-end, la ministre de la cohésion des territoires Jacqueline Gourault évoquait la mise en place d'un impôt pour tous y compris les plus modestes: 1 euro d'impôt dés le moindre revenu. Faux débat, qui vient d'un faux constat pour Carole Delga.

"En vérité, avec la suppression de l’impôt sur la fortune, la progression de l’impôt en France n’existe plus. C’est faux de dire que certains ne payent pas d’impôt : la TVA, par exemple, est très injuste, car elle touche davantage les plus modestes en proportion."

Nationalistes ou libéraux? "Le piège du macronisme"

La présidente PS de l'Occitanie, qui se fait pas semblant d'être optimiste pour son propre camp aux Européennes: PS en miettes, gauche divisée.... même si Carole Delga souligne l'enjeu primordial de ces élections, face aux défis économiques actuels.

"Il faudrait une union de la gauche, mais c’est faire preuve de beaucoup d’optimisme. Ce qui m’inquiète, c’est l’abstention. Car dans la mondialisation il faut un géant Europe. Une Europe plus juste, et plus sociale. Pour prendre à bras le corps la question des disparités des conditions de travail entre les pays, mais aussi la question des migrations. La gauche n’est victorieuse que quand elle est unie, le XXe siècle nous l’a appris : On veut nous enfermer dans un débat : soit une Europe nationaliste, des populistes et des fascistes, soit une Europe libérale. C’est le piège tendu par le macronisme, si la gauche n’est pas capable de proposer une vraie alternative."

 

Développer les circuits courts et maintenir la PAC

Le consommer-local et la politique agricole commune européenne: deux éléments de solutions pour les agriculteurs, selon Carole Delga.

"Il faut que les habitants de nos territoires consomment local. La région Occitanie soutient le bio, les produits sous signe officiel de qualité, nous allons établir un contrat de filière pour les vins, des contrats de transition pour une agriculture respectueuse de l’environnement. Nous sommes la première région de France à avoir fait un pacte pour l’alimentation durable. Faire en sorte que les consommateurs d’Occitanie trouvent plus facilement les produits d’Occitanie avec la marque 'Sud de France'. Nous avons 40 % de produits locaux et bio dans les cantines des lycées, mais aussi l'objectif zéro plastique à la rentrée 2019 dans les cantines. Je vais rencontrer la grande distribution pour qu’il y ait plus de produits 'Sud de France'. Les meilleurs circuits, c’est les circuits courts. Il y a une vraie misère chez nos agriculteurs: c’est pourquoi on a investi en partie dans l’agriculture les économies faites avec la nouvelle région ! L’enjeu de la PAC 2020 sera d’avoir plus de revenus pour les petits agriculteurs, et on doit refuser la baisse de 25 %, alors que nos agriculteurs doivent muter et s’adapter. La région aide, mais c’est l’Europe qui doit prendre cette orientation."

 

"L'Etat doit être actionnaire de l'aéroport de Toulouse"

Carole Delga évoque l'Aéroport de Toulouse, qui aurait un nouvel acheteur potentiel d'après Le Parisien-Aujourd'hui-en-France.

"Je l’ai appris ce matin, là encore. Cet aéroport est capital pour la région, ce n’est pas un simple aéroport commercial. C’est une plate-forme aéroportuaire, Airbus y fait ses essais, c’est pourquoi l’État doit être actionnaire. C’est un enjeu de souveraineté nationale."

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