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Carole Delga : "Il faut expérimenter une sortie de crise petit à petit"

Par La Rédaction

Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie et candidate aux élections régionales, était l’invitée du “petit déjeuner politique” de Patrick Roger mercredi 3 mars sur Sud Radio, à retrouver du lundi au vendredi à 7h40.

Carole Delga interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio le 3 mars 2021  à 7h40.

Carole Delga : "Il faut des mesures de différenciation territoriale, pour expérimenter une sortie de crise petit à petit"

Un nouveau Conseil de défense se tient mercredi 3 mars pour décider de possibles nouvelles mesures contre la Covid-19, notamment dans les départements sous surveillance. Une situation qui ne concerne pas l’Occitanie, ce qui explique que Carole Delga juge nécessaire "des mesures de différenciation territoriale".

"Les taux d’incidence sont très différents d’un département à l’autre", souligne la présidente PS de la région Occitanie et candidate aux prochaines élections régionales. Cette différenciation permettrait "d’expérimenter une sortie de crise petit à petit" et notamment de "commencer à rouvrir des lieux culturels" ou encore des lieux d’activité sportive, par exemple dans les départements où le taux d’incidence est faible, inférieur à 100.

 

"Faire département par département"

"Je pense que c’est un pilotage qu’il faut faire département par département", explique l’élue qui ajoute que cela nécessite de "limiter les déplacements entre grandes régions". "C’est un partenariat  à mener entre les élus locaux et les Agences régionales de santé", explique-t-elle.

Les décisions ne doivent donc pas venir de Paris mais d’un couple "collectivités locales-Préfet" avec l’ensemble des présidents de départements, de régions et des grandes communes. Une nécessité, pour Carole Delga, car "on sent clairement qu’il y a une exaspération de la part de nos concitoyens".

Ouverture des musées par Louis Aliot : "Au bout de quatre jours, il a été obligé de fermer"

Dans la région Occitanie, les taux d’incidence "sont objectivement très bas", se félicite la présidente. "Nous, ce que nous demandons c’est d’expérimenter, par exemple les lieux culturels, qu’il puisse y avoir des réouvertures de musées". La demande avait été faite par Louis Aliot, maire RN de Perpignan, mais Carole Delga tient à s’en détacher et juge que c’était "un cinoche" qui n’avait "aucun intérêt".

Il a ouvert les musées en dépit de la loi, "au bout de quatre jours, il a été obligé de fermer les musées", rappelle l'élue. Sa solution nécessite "un vrai protocole sanitaire validé" et donc une autorisation de la part des responsables gouvernementaux. Par la suite, il serait même envisageable "des réouvertures, mais limitées, de restaurants", estime Carole Delga. "Il faut qu’on prépare la sortie de cette crise sanitaire, parce qu’elle va arriver", anticipe-t-elle.

 

Une campagne de vaccination "complètement hors sol"

La campagne de vaccination devrait permettre de résoudre une partie du problème de la Covid-19. Pour autant, la présidente PS de la région Occitanie estime que l’organisation était, au début, "complètement hors sol". "On a été entendus, il y a eu une réorganisation, et aujourd’hui, clairement, on est limités par le nombre de doses de vaccins", déplore Carole Delga. "En Occitanie, nous avons décidé dans les universités de fournir nous-mêmes le matériel pour pouvoir tester de façon plus forte", explique l'élue.

Les tests dans les établissements scolaires font également partie de la stratégie du gouvernement qui, depuis la rentrée de février-mars 2021, a lancé une campagne de tests dans les écoles. Une initiative que l’élue PS soutient mais "il faut se parler clair : en Occitanie, il y a plus de 500.000 enfants dans les écoles, aujourd’hui il n’y en a eu que 200 qui ont été testés", relativise-t-elle.

"L’union nationale est nécessaire"

"Je pense que la situation sanitaire sur l’ensemble du pays est grave, je pense que l’exaspération de nos concitoyens est forte et moi, en tant que présidente de région, je ne peux pas être dans la polémique", estime Carole Delga. De fait, si elle fait remonter les problèmes, elle ne veut pas "être dans la petite phrase". "C’est l’union nationale qui est nécessaire", affirme l'élue du Parti socialiste.

Certains présidents de région ont déclaré, comme Hervé Morin, vouloir acheter des vaccins en dehors des canaux officiels des contrats européens. "Pour l’instant, le gouvernement n’y est pas favorable", précise Carole Delga. "Mais ça, c’est un sujet que nous envisageons toujours, au moment où il y aura la généralisation de la vaccination", prévient-elle.

 

"Les présidents de régions doivent avoir la main"

Concernant la gestion des hôpitaux, en crise depuis le début de la pandémie, Carole Delga juge que cette crise a "révélé des défaillances" et donc que "les régions doivent avoir la mission d’investir dans les hôpitaux et tout particulièrement dans les hôpitaux locaux, comme nous le faisant dans les lycées". Elle demande également que les régions aient "le pouvoir de décision sur le nombre d’étudiants en médecine" ou encore d’infirmiers et d’aides-soignants.

Si les objectifs de la Santé doivent rester du ressort de l’État, "les présidents de régions doivent avoir la main sur l’investissement dans les hôpitaux, sur la déclinaison de l’objectif national des dépenses de l’Assurance-maladie et également sur la formation des médecins".

 

 

 

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