Alors que le président de la République lance ce mercredi en Conseil des ministres le SNU, le service national universel dont les modalités vont être prochainement discutées par les parlementaires, Adrien Quatennens (LFI) a fait part de certaines réserves quant au projet, sans toutefois s'opposer au principe d'un tel dispositif.
"Nous renouvelons notre proposition de service citoyen"
Invité du petit-déjeuner politique au micro de Patrick Roger, Christophe Bordet et Michaël Darmon, le député du Nord a en effet regretté le manque de clarté et de moyens du projet, tout en rappelant la proposition similaire faite par la France insoumise durant la campagne présidentielle. "Je pense qu'il y a une bonne idée à la base mais les contours qu'est en train de prendre cette idée, avec ce qu'en fait le gouvernement, est clairement inconséquente. On parle de 4 semaines, donc quelque chose de très court, avec des moyens extrêmement limités, un petit milliard de budget. On voit mal, y compris l'objectif et la visée, les méthodes d'encadrement (...) L'idée est bonne mais ce n'est pas suffisant", a ainsi déploré le jeune élu.
"Lors de la campagne présidentielle, nous avions fait la proposition, que nous portons toujours, d'un service citoyen. Je rassure tout le monde, ce n'est pas le retour du service militaire, il ne s'agit pas de casernement. Il s'agit d'un service que les jeunes feraient entre 18 et 25 ans pour une durée de 9 mois, qui serait rémunéré au Smic, qui permettrait notamment de faire un bilan sur le niveau en français et en maths, de passer pourquoi pas le permis de conduire, mais également des examens médicaux. Et, si possible, une partie sur le maniement des armes avec un droit d'objection de conscience. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde avec une arme à feu dans les mains", a-t-il ensuite rappelé.
"Le SNU, c'est du bricolage, il faut donner non seulement une visée, un horizon et des moyens. Là, en l'occurrence, c'est vraiment très flou. On voit qu'a priori l'idée est d'asseoir une promesse de campagne sans clairement la modéliser avec un objectif précis. Donc, pour nous, c'est inconséquent et nous renouvelons notre proposition par ailleurs de ce service citoyen", a-t-il encore insisté, avant de rappeler que les Insoumis prendront part à la consultation future, sans aucun dogmatisme. "On participera aux discussions. La France insoumise n'est pas une opposition de principe, nous participons à toutes les discussions et on discute avec tout le monde. On porte nos propositions et, ensuite, le débat démocratique a sa place. Nous ne fuyons pas la discussion", a-t-il ainsi assuré.
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