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Retraites : "Tout est fait pour qu'il n'y ait pas de vote" dénonce Charles de Courson

Retraites : pourquoi les Sénateurs ne passent-ils pas au régime général ? Charles de Courson, député LIOT de la Marne, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 7 février dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

Charles de Courson retraites
Charles de Courson, invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 7 février.

Le groupe LIOT, constitué de 20 députés, est opposé à la réforme des retraites et votera contre en l’état.

Parlons Vrai chez Bourdin - Retraites : "Tout est fait pour qu'il n'y ait pas de vote"

Charles de Courson, le plus ancien député de l'Assemblée nationale par la durée de mandat, revient sur la première journée de débats houleux autour de la réforme des retraites. Le gouvernement a choisi une procédure que le député estime "anticonstitutionnelle". "Faire une loi de financement rectificative de sécurité sociale déposée 3 semaines après l'avoir votée est un détournement de procédure". "Car c'est la seule façon de faire passer la réforme", estime-t-il.  "Il y a 20.500 amendements, or en 8 jours on est capables d'examiner 2.000 amendements, pas plus. Ils vont constater que ce n'est pas fini, il n'y aura donc pas de vote. C'est le transfert du texte initial au Sénat".

Chacun se rejette la faute : le gouvernement dit que l'opposition a déposé tous ces amendements pour empêcher le débat. La nouvelle motion référendaire du groupe LIOT n'a pas été retenue par la présidence de l'Assemblée nationale. "C'est un véritable scandale !" fustige Charles de Courson. "L'article 122 du règlement prévoit qu'on peut la déposer jusqu'à la fin des discussions générales. La présidente devait réunir la conférence des présidents, c'est là encore un déni de démocratie. Tout est fait pour qu'il n'y ait pas de vote". "Je suis pour la réforme, mais pas comme ça !" affirme le député, qui assure qu'il ne votera pas pour la réforme en l'état. "Je suis même prêt à voter contre !" "Je suis prêt à voter une motion de censure lorsque le texte reviendra du Sénat". Pour lui, le travail des seniors est "le problème central". Or "Dans ce texte, il n'y a rien pour les seniors"

Charles de Courson : "Quand on demande des efforts aux autres, il faut montrer l'exemple"

Charles de Courson demande par ailleurs la suppression du régime spécial de retraite des parlementaires, pour le caler sur le régime général. Actuellement, un député qui exerce pendant un seul mandat touchera environ 684 euros nets de retraite parlementaire par mois. Un sénateur percevra, lui, près de 2.180 euros nets mensuels. "17 régimes spéciaux ne sont pas encore mis en extinction", rappelle le député. "Le gouvernement propose d'en éteindre 5, il en reste 12, parmi lesquels ceux des députés et sénateurs. Je plaide depuis des années pour que nous soyons au régime général. On a déjà divisé par 2 les droits à pension des députés. Je me tue à dire aux collègues que quand on demande des efforts aux autres, il faut commencer par donner l'exemple !"

Les sénateurs expliquent qu'ils ont une caisse particulière excédentaire. "Les clercs de notaires ont une caisse avec 800 millions de réserve, ils surcotisent et on les met en extinction ! Le régime de la Banque de France a 15,4 milliards de réserve. Que deviendront ces réserves ?" souligne d'ailleurs le député. "On ne peut pas disposer de ces fonds, qui ont un caractère privé, ils appartiennent à ceux qui ont cotisé".

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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