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Parlons Vrai chez Bourdin - Carburants : "Il faut prolonger l'aide au moins jusqu'au 15 novembre"

Les grévistes font-ils preuve d'incivisme et d'égoïsme ? Éric Layly, Président de la FF3C, Fédération française des combustibles, carburants et chauffage, était l’invité de Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 10 octobre dans "Parlons Vrai chez Bourdin".

carburant grève
Près d'une station-service sur trois connaît des difficultés d'approvisionnement sur le territoire français. © AFP

Mouvement de grève chez TotalEnergies et Exxonmobil : un tiers des stations-service en difficulté d'approvisionnement de carburants. 5 raffineries sur 8 sont toujours en grève lundi 10 octobre. 

Parlons Vrai chez Bourdin - Carburants : "Il faut une dizaine de jours avant que tout revienne à la normal"

"30% des stations en moyenne sont à sec, mais davantage dans les Hauts-de-France et en région parisienne, où c'est plutôt à 50%", explique Éric Layly. TotalEnergies et Exxonmobil sont à sec complet. On ne peut pas aller plus vite car comme les raffineries sont en grève, tout le trafic des camions-citernes pour charger les carburants se reporte sur les dépôts d'importation, à Fos et Frontignan. Et pour charger ces camions, il y a entre 6h et 8h d'attente tellement il y a de camions. À cela s'ajoutent les contrôles par la préfecture auprès des chauffeurs pour vérifier qu'ils ne dépassent pas le temps de travail, avec le temps d'attente. On ne peut pas réquisitionner car les transporteurs sont déjà à bloc !"

"L'État dit qu'il libère des stocks de réserve, ça soulage un peu. Mais la Fédération a demandé qu'il permette aux transporteurs de travailler plus longtemps. Mais aussi d'éviter de contrôler les temps de travail pendant cette période et de laisser la possibilité de rouler le week-end. Ils ont fini par le faire samedi", mais "ils ont réagi un peu tard". Par ailleurs, "il faudra une dizaine de jours avant que tout revienne à la normale quand la grève s'arrêtera, prévient Éric Layly. Fin octobre, avec les départs en vacances et la fin de la remise exceptionnelle, il y aura un afflux d'automobilistes qui feront le plein avant que les prix remontent ! Il faudrait au moins que cette remise soit prolongée jusqu'au 15 novembre, pour éviter d'ajouter de la panique à la panique".

"Je ne vais pas pleurer pour les salariés de Total ou d'Exxon !"

La CGT a proposé de limiter ses revendications à la question d'une hausse des salaires. Dans son communiqué, TotalEnergies affirme que les salariés de ses raffineries ont déjà obtenu une augmentation moyenne de 3,5% ainsi qu'une prime. Le pétrolier indique qu'il propose d'avancer les négociations salariales à condition que les syndicats lèvent les blocages pour entamer des discussions en octobre. Cette grève est-elle politique ? Les salariés de Total sont-ils des privilégiés ? Les grévistes font-ils preuve d'incivisme et d'égoïsme ?

Pour Éric Layl, "la CGT prend en otage l'ensemble du pays et les automobilistes. Ils défendent le pouvoir d'achat des salariés de Total, mais l'impact sur les automobilistes, c'est la hausse des prix des carburants. Depuis 15 jours, les carburants ont augmenté d'environ 40 centimes au litre. Ils amputent le pouvoir d'achat de l'ensemble de la population. Cette grève doit cesser, je ne vais pas pleurer pour les salariés de Total ou d'Exxon !"

 

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Retrouvez "Parlons Vrai chez Bourdin" du lundi au vendredi de 10h30 à 12h30 sur Sud Radio et en podcast.

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