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Réfugiés : l’UE s’attaque à la Hongrie, la Pologne et la République tchèque

Par Benjamin Jeanjean

La Commission européenne a annoncé ce mardi qu’elle allait lancer des procédures légales contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque pour leur refus d’accueillir des migrants. Une décision que ne digère pas le gouvernement polonais, notamment.

La Commission européenne met en garde la Pologne, la République tchèque et la Hongrie

L’Europe verra-t-elle prochainement la crise migratoire qu’elle traverse depuis plusieurs années maintenant prendre fin ? Rien n’est moins sûr tant la situation semble figée à l’international comme au niveau européen. Alors que la Grèce et l’Italie sont en première ligne sur cette question, les pays de l'UE avaient adopté en septembre 2015 un plan de répartition de 160 000 personnes en deux ans vers le reste de l'Union. Problème, certains pays refusent aujourd’hui de coopérer dans ce projet.

Varsovie, Prague et Budapest dans le collimateur de l’UE

C’est pourquoi la Commission européenne a annoncé ce mardi qu'elle allait lancer "des procédures d'infraction" contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, pour leur refus catégorique d'accueillir des demandeurs d'asile depuis l'Italie et la Grèce. Selon l’instance européenne, ces trois États n’ont pas rempli "les obligations juridiques qui leur incombent" en matière de répartition des demandeurs d'asile, selon un communiqué.

La Pologne fait valoir son bon droit

Dans la foulée de cette annonce, la Pologne a réagi par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, qui a jugé ces sanctions "illégales". "On ne peut pas lier la relocalisation ou ces déplacements forcés avec une politique européenne quelle qu'elle soit. La majeure partie de ces gens ne sont pas des réfugiés, mais des migrants qui sont arrivés en Europe illégalement. Ils ne veulent pas être transférés en Pologne. Il aurait fallu le faire par la force", a estimé ce dernier face à des journalistes polonais. "C'est surprenant. Ces actions témoignent de la faiblesse de la Commission européenne et de son incapacité de gérer les affaires pour ce qui est de la relocalisation", a surenchéri Rafal Bochenek, porte-parole du gouvernement conservateur nationaliste polonais, cité par l'agence PAP.

Alors que le précédent gouvernement centriste avait accepté d’accueillir le quota polonais de demandeurs d’asile, l’exécutif actuel n’est pas du tout sur la même ligne. Varsovie a même proposé à la place d'envoyer de l'aide humanitaire dans des camps de réfugiés ou dans des zones de guerre au Moyen-Orient.

(Avec AFP)

 

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