Donald Trump a décidé de se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien, annonçant même de nouvelles sanctions à l'égard du régime de Téhéran et des pays qui le soutiennent. Une position "très brutale", a reconnu Jean-Éric Branaa, chercheur à l'IRIS.
Brutale, mais pas surprenante : "Donald Trump a montré toute la fougue qu'il a eue pendant la campagne. Il avait déjà nommé Khamenei et Rohani comme les ennemis qu'il faut abattre. Ce n'est pas le peuple iranien, il l'a répété à plusieurs reprises, mais bien ces mauvais leaders qui forment 'l'axe du mal', comme l'avait dit, avant lui, George Bush."
Cette décision, qui intervient quelques jours seulement après le déplacement d'Emmanuel Macron à Washington, le président français ayant tenté de faire revenir Donald Trump sur ce choix, constitue "un échec relatif" pour le président de la République, a estimé Jacques Encel, géopolitologue : "Vis-à-vis de Trump, oui, Emmanuel Macron n'a pas réussi à lui faire modifier sa position. Mais regardez ailleurs en Europe et dans le monde, c'est la France qui prend la tête d'initiatives constructives, car les Allemands et les Britanniques se sont déclarés favorables à la position d'Emmanuel Macron. Ce n'est pas tous les jours comme ça que ça se passe. D'autre part, on a vu, il y a encore pue, les Britanniques suivre assez systématiquement les Américains, pareil pour les Allemands. Là, on voit bien que ce n'est plus le cas."
Propos recueillis par Steven Gouaillier pour Sud Radio