L’attaque et ses conséquences meurtrières, notamment sur des enfants, avait choqué le monde entier. Le 4 avril dernier, un raid attribué à l’armée syrienne avait attaqué avec des armes chimiques la localité rebelle de Khan Cheikhoun, causant plusieurs dizaines de morts. Dans la foulée de cette attaque, le président américain Donald Trump avait réagi en ordonnant l’attaque d’une base de l’armée syrienne. Pas de quoi décourager le régime, à en croire les dernières informations en provenance de Washington.
"Bachar el-Assad et son armée paieraient le prix fort" en cas de nouvelle attaque
"Les États-Unis ont identifié de potentiels préparatifs d'une autre attaque chimique par le régime syrien d'Assad qui pourrait provoquer le massacre de civils, y compris des enfants innocents", a déclaré lundi soir le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer dans un communiqué, ajoutant que ces activités "sont similaires aux préparatifs du régime avant son attaque à l'arme chimique du 4 avril". Sean Spicer assure par ailleurs que "Bachar el-Assad et son armée paieraient le prix fort" en cas de seconde attaque de ce type.
De son côté, l’ambassadrice américaine à l’Onu, Nikki Haley, a elle aussi mis en garde le régime syrien mais également ses alliés contre les conséquences d’un tel acte. "Toute nouvelle attaque lancée à l'encontre de la population syrienne sera attribuée à Assad, mais également à la Russie et à l'Iran qui l'aident à tuer son propre peuple", a-t-elle déclaré.
Any further attacks done to the people of Syria will be blamed on Assad, but also on Russia & Iran who support him killing his own people.
— Nikki Haley (@nikkihaley) 27 juin 2017
Londres solidaire de Washington, tonalité bien différente à Moscou
Allié des États-Unis, le Royaume-Uni s’est dit solidaire de toute riposte américaine en cas d’attaque chimique en Syrie. "Comme toujours dans la guerre, l'action militaire doit être justifiée, légale, proportionnée. Elle doit être nécessaire. Dans le dernier cas, elle l'était. Si les Américains ont recours de nouveau à une action similaire, je veux être très clair, nous la soutiendrons", a ainsi affirmé le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, sur la BBC.
De l’autre côté des belligérants, si Bachar el-Assad ou Vladimir Poutine n’ont pas encore officiellement réagi, Moscou ne partage évidemment pas la même vision que Washington. "C'est clair. Une provocation cynique et sans précédent est en cours de préparation", a ainsi déclaré Franz Klintsevich, de la commission de la Défense à la chambre haute du Parlement. Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a jugé de son côté "inadmissibles" les menaces de représailles américaines. "Nous considérons comme inacceptables de telles menaces contre le gouvernement syrien", a-t-il ajouté.
(Avec AFP)