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Coup d'État au Niger : vers un recours à la force ?

Par Jean Baptiste Giraud

Suite au récent coup d'État au Niger, les pays voisins se dirigent-ils vers une intervention militaire dans le pays ?

Au Niger, après le coup d’État du 26 juillet, l’ultimatum fixé par la CDAO a expiré à minuit. Se dirige-t-on vers un recours à la force de la part des pays voisins ?

Niger : vers une intervention du Nigeria ?

"À partir du moment où vous brandissez une menace, si vous ne la mettez pas à exécution, vous perdez en crédibilité, juge Gérard Vespierre, analyste, fondateur du site Le Monde Décrypté. Ce serait un désavantage important pour la CDAO, de ne pas faire une démonstration de force dans les prochaines 48 heures par exemple en s’approchant de façon musclée des frontières du Niger."

Tous les pays composant la CDAO acceptent-ils le principe d’une intervention militaire au Niger ? "Il y a trois groupes de pays parmi les 16 membres. Ceux qui ont été exclus pour avoir renversé les pouvoirs en place, les alliés de la junte, Burkina Faso, Mali, Guinée-Bissao. Puis il y a les voix hésitantes. Dix pays à peu près sont à même d’intervenir. Le Nigeria est la colonne vertébrale de cette intervention, avec ses 220 millions d’habitants."

 

 

Pas de soutien au président en place

Les putschistes ont-ils une chance face à une telle force ? "Le Nigeria, c’est quatre à cinq fois la taille de l’armée du Niger, rappelle Gérard Vespierre, analyste, fondateur du site Le Monde Décrypté. On a là une capacité importante. Encore faut-il pouvoir la mobiliser et la projeter. Mais la frontière du Nigeria n’est qu’à 300 km de Niamey, la capitale du Niger. Il y a la possibilité de montrer une capacité d’intervention et de s’en rapprocher de façon symbolique ou significative."

Environ 30.000 personnes se sont réunies à Niamey en soutien aux putschistes. "Il faut raison garder. N'oublions pas le rôle de la communication dans ce genre d'événement. Mais apparemment, à l’intérieur du Niger, il n’y a pas de volonté de soutenir le président en place. Il n’y a pas de contre putsch qui se dessine, pour accompagner le président et une action extérieure."

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