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Philippe Manœuvre : "J'ai interviewé Mick Jagger 23 fois... ce n'est pas pour autant qu'on est copains !"

INTERVIEW SUD RADIO - Philippe Manoeuvre, figure emblématique du journalisme musical et passionné de rock, était au micro de "Sud Radio Média" ce lundi 3 novembre.

Philippe Manœuvre
Philippe Manœuvre, invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média".

Journaliste, animateur ou encore critique, Philippe Manoeuvre est une figure audiovisuelle emblématique en France. A 71 ans, l'"Enfant du rock va ajouter une nouvelle corde à son arc puisqu'il montera pour la première fois sur scène dans un spectacle intitulé (forcément) "Un enfant du rock raconte", comme il l'explique au micro de Sud Radio.

"Jagger, Bowie, les journalistes, les aigles et les pigeons..."

Gilles Ganzmann : Ca doit être toujours agréable d'interviewer Mick Jagger, d'autant qu'il parle français ?

Philippe Manoeuvre : Mais bien sûr que je sais qu'il parle français, je l'ai interviewé 23 fois ! Mais ce n'est pas pour autant qu'on est copains. Je vais vous raconter une anecdote qui est arrivée à un de mes journalistes. Il se retrouve en studio avec David Bowie à Los Angeles. Bowie lui dit : "Tu sais, ils ont une certaine complicité tous les deux". Il y a Mick Jagger de l'autre côté, donc ils vont le voir. Et Jagger et Bowie se mettent à parler du week-end du réveillon du Nouvel An. Ils vont aller en Thaïlande, dans un hôtel. Et ils disent tous les deux : "Bon ben, on se retrouve là-bas !". Et mon journaliste dit : "Je peux venir ?". Et là, ils le regardent, ils disent : "Mais t'as pas les moyens !". Donc, mon journaliste m'a dit : "J'ai cru que je volais avec les aigles, et les aigles m'ont dit : 't'es un pigeon, redescends, tu peux pas venir, c'est pas le genre d'hôtel où tu peux pas payer même une seule nuit". Donc, il ne faut pas croire ! On peut aimer l'artiste, on peut poser des questions sur son art et tout, mais on n'est pas copain avec des superstars du rock.

"Il y a les grandes stars et les petites stars"

Valérie Expert : "Les Enfants du rock", "L'Écho des Bananes", "Lâche-moi les baskets"… toutes ces émissions du rock, il n'y en a plus. Pourquoi ?

Philippe Manoeuvre : Cela devient très difficile de les rencontrer, de faire tourner l'émission en dehors des très grandes tournées. J'avais une émission rock l'an dernier. En même temps, le rock, ce qui est intéressant, c'est que vous interviewez Slash le guitariste des Guns N' Roses une semaine, c'est génial. La semaine d'après, vous pouvez faire Johnny Montreuil, un jeune chanteur populaire qui démarre du côté de Montreuil - c'est normal, c'est autorisé - il y a les grandes stars et les petites stars. Après, pour faire une émission de télé, la télé ne veut que des grandes stars, on ne peut plus y arriver. Les grandes stars ont des emplois du temps pas possibles.

"C'était une aventure que je n'aurais pas pu faire si j'étais resté à l'université"

Valérie Expert : Vous avez fait l'École française des attachés de presse. Quel rapport entre l'EFAP et la musique ?

Philippe Manoeuvre : Parce que c'était une école d'attachés de presse qui proposait des stages, alors qu'à l'université, à l'époque, en 1972, on apprenait du théorique, mais il n'y avait jamais de vie réelle. Et donc, grâce à cette école, j'ai obtenu mon premier stage à RTL. Et je me suis retrouvé à gérer les deux trains que RTL organisait pour emmener les fans français des Rolling Stones voir les Stones à Bruxelles en 1973. C'était franchement une aventure que je n'aurais pas pu faire si j'étais resté à l'université.

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