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Norbert Tarayre : "Notre artisanat est en train de mourir"

Le chef Norbert Tarayre était l'invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" le 9 janvier 2023 dans "Le 10h - midi".

Norbert Tarayre
Norbert Tarayre, invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Du lundi au vendredi à 18h35, M6 diffuse l’émission "La meilleure boulangerie de France", avec Norbert Tarayre, Noémie Honiat et Bruno Cormerais. Et tous les mercredis à 21h10, Gulli diffuse "Le meilleur pâtissier".

 

Norbert Tarayre : "On ne pourra dire des choses sur Michel-Édouard Leclerc que lorsqu’on aura un gouvernement qui va remonter les salaires"

Que dirait Norbert Tarayre à Michel-Édouard Leclerc au sujet de sa baguette à 29 centimes ? "Il y a un tissu économique qu’on vit en France sans précédent. Il y a des travailleurs pauvres, des retraités pauvres. Ces gens auraient aimé aller dans l’artisanat. Moi, j’y suis allé cet hiver : j’ai payé deux bûches 75 euros. J’ai pris un chapon de Brest avec un peu de foie gras, j’en ai eu pour 230 balles. Les gens peuvent dire : 'toi, tu as de l’oseille'. Mais celui qui n’en a pas ? Alors, il faut remettre les choses à l’endroit. On ne pourra dire des choses sur Michel-Édouard Leclerc que lorsqu’on aura un gouvernement qui va remonter les salaires, qui baissera les charges sur le tissu artisanal. Avant de parler de la grande et moyenne distribution, qui nous donne quand même de l’économie. Donc, on va arrêter de taper sur ces gens-là", a déclaré le chef.

 

"On a besoin de l’artisanat, c’est notre culture, c’est l’essence même de la France"

"On a besoin de l’artisanat. C’est notre culture, c’est l’essence même de la France, c’est notre colonne vertébrale. Or, on a un artisanat qui est en train de mourir. Michel-Édouard Leclerc, il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, parce que de toute façon, il faut qu’il amène quelque chose. De toute façon, si Michel-Édouard Leclerc n’est plus là, c’est combien de chômeurs ?

 


Si on veut aider ces gens-là, augmentons les salaires. J’ai 350 salariés, mais je suis contraint de les payer à un niveau de salaire où on me regarde et on me dit : 'tu gagnes de l’oseille, tu pourrais payer plus'. Mais si je paie plus tout le monde, je coule. Je ne peux pas parce que j’ai besoin de l’État, j’ai besoin d’un gouvernement qui soit serein, qui parle en réalité. On a un gouvernement qui est déconnecté depuis des années. Ce n’est pas que Macron, c’est bien avant. On est déconnectés parce qu’on ne fait plus de politique, on fait de l’égo-litique. 'Le peuple n’est pas content ? On va lui donner ce qu’il veut, et il ne nous prendra plus la tête'", a poursuivi Norbert Tarayre.

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