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Mikael de Poissy : "Il faut pas qu'on me demande n'importe quel tatouage"

Par Jean Baptiste Giraud

Denitsa Ikonomova, danseuse et animatrice, et Mikael de Poissy, tatoueur, étaient les invités de Valérie Expert et Gilles Ganzmann sur Sud Radio le 12 mars 2024 dans "Le 10h - midi".

Mikael de Poissy et Denitsa Ikonomova
Mikael de Poissy et Denitsa Ikonomova, invités de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Le 10h - midi" sur Sud Radio.

Du lundi au vendredi à 19 heures, RMC Story diffuse l'émission "Le meilleur tatoueur", la première compétition télévisée de tatouage en France.

 

Mikael de Poissy : "On trouve le tatouage à peu près dans toutes les cultures"

"J’ai eu la chance que RMC pense à moi pour présenter cette émission-là, qui est produite en France, avec des talents français. Je suis très fière parce que maintenant, à chaque fois, on achète des émissions pour pouvoir les diffuser. Mais maintenant, c'est rare de prendre ce risque-là et de produire notre propre émission. Je pense qu’ils se sont dit : ‘on aimerait bien cette néophyte, quelqu'un qui ne connaît pas du tout ce monde du tatouage’. Avec cette curiosité que n’ont peut-être pas des gens qui sont tatoués, ils ne penseront pas à poser ce genre de questions", a commenté Denitsa Ikonomova.

 


Selon Mikael de Poissy, tout le monde se fait des tatouages aujourd’hui. "Avant c’était les marginaux, aujourd’hui on a absolument tout le monde : ça va de la jeune fille de 18 ans jusqu’à sa grand-mère, qui peut venir le même jour avec sa petite-fille se faire tatouer. Le tatouage, c'est ce qu'on trouve à peu près dans toutes les cultures : dans la culture polynésienne, chez les esquimaux, la scarification en Afrique, le tatouage berbère, le tatouage japonais… Sur tous les continents, on a à peu près le même départ. Même en Europe, les Gaulois avaient une reconnaissance par rapport à leurs tatouages, on savait de quelle tribu ils étaient, de quelle famille, quelle histoire."

"Il y a des demandes de tatouages qu'on ne peut pas accepter"

Certaines personnes regrettent avoir fait un tatouage ou en tout cas un deuxième tatouage… "Les gens qui se font tatouer se rendent compte qu’ils vivent très bien avec leur tatouage, qu'ils sont contents qu'ils en ont un. Et puis ça, il y a toujours une épaule qui penche un peu. Quand on fait un tatouage, ça dépend. Si on fait un tatouage pour un de ses enfants, si on a un deuxième enfant, on va le faire pour lui…"

 


À partir de quel âge Mikael de Poissy refuse-t-il de tatouer ? "Il faut être majeur. Je ne tatoue pas de mineurs. Et même quand on est majeur, il faut pas qu'on me demande n'importe quoi, vu que je suis quand même dans les très grosses pièces. Je ne fais pas de petites pièces, très rarement dans tous les cas. Si un jeune en dessous de 25 ans va venir et va me demander les mains, le visage, des choses comme ça, je ne le ferai jamais. Et même si c'est quelqu'un de 25 ans, ni même 30 ou 35, je ne le ferai pas. Ceci, pour une raison professionnelle : je n'ai pas envie que la personne se désocialise totalement et soit à la marge de la société. Parce que d'un seul coup elle va se faire quelque chose sur le visage qui va lui porter préjudice tout le reste de sa vie. Il y a des demandes qu'on ne peut pas accepter. Les jeunes, maintenant, ils commencent par les mains, ils commencent par le visage, ils commencent par là où nous on terminait à notre époque. Donc,c'est vraiment un problème. Des dauphins, on n’en fait plus. Maintenant ils viennent, ils font un bras, une jambe, un torse… C'est des pièces énormes."


Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

Cliquez ici pour retrouver l'intégralité de l’interview média en podcast.

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