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Jonathan Curiel : "On ne fait pas des médias pour être lu ou regardé par personne"

Par La Rédaction

Jonathan Curiel, directeur général adjoint des programmes M6, W9, 6ter en charge des magazines, auteur du livre "Vite ! - Les nouvelles tyrannies de l’immédiat ou l’urgence de ralentir" (éditions Plon) était l’invité d’André Bercoff mercredi 12 février sur Sud Radio dans son rendez-vous du 12h-13h, "Bercoff dans tous ses états".

Jonathan Curiel invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.

Avec les réseaux sociaux et les chaînes d'information continue, l'information circule désormais à toute vitesse. Résultats, quelques loupés, mais surtout une information de moins bonne qualité.

 

Un compromis difficile

Le métier de journalisme doit par essence apporter une information inédite et véridique. Mais dans un monde où les flux d'informations s'accélèrent de plus en plus, "c'est très compliqué de faire la part des choses entre cette réactivité qui est constitutive de nos médias et en même temps on peut prendre du champ", nota Jonathan Curiel. Pourtant, l'auteur souligne qu'il existe des solutions : "on peut faire des magazines au long court, des documentaires". 

C'est d'ailleurs ce qui attire le plus le public. "Quand vous ne faites pas de grosses enquêtes sur un an, un an et demie, les gens ne viennent pas, quand ils savent qu'il y a quelque chose d'intéressant, qu'il y a de la vraie enquête, qu'on présente l'envers du décors, les gens ont envie de venir", explique-t-il. Une analyse qui confirme les bonnes audiences des émissions comme Envoyé Spécial, Capital ou Complément d'Enquête.

L'audience, maître des programmes

"Dans un système de chaînes commerciales ou financées par la publicité, il y a une volonté de faire de l'audience, ça fait partie du jeu", note Jonathan Curiel, presque résigné. Un juste milieu à trouver entre émissions grossières faisant le buzz et des programmes purement informatifs à la portée de chacun. Mais une chose est certaine, "il y a toujours cette volonté d'être regardé", confesse-t-il. "On ne fait pas des médias, de la télévision, de la presse écrite pour être lu ou regardé par personne".

Reste une solution, faire de l'audience "avec des contenus qui intéressent". Et c'est possible. Jonathan Curiel fait remarqué que certains magazines regroupent entre 3 et 4 millions de personnes par édition. Un nouveau destin pour la télévision ?

 

 

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