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Jérôme Notin : "L'arnaque du moment, c'est : 'Les impôts vous doivent de l'argent'"

Jérôme Notin, le directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr, était l'invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann le 5 mai 2025 sur Sud Radio dans "Le 10h - midi".

Jérome Notin
Jérome Notin, invité de Valérie Expert et Gilles Ganzmann dans "Sud Radio Média" sur Sud Radio.

Le temps passe, mais les arnaques restent, bien que leur thème change.

Jérôme Notin : "On n'a pas encore fait notre déclaration, et magiquement, le fisc nous doit de l'argent"

Quelle arnaque est "à la mode" en ce moment ? "On est en période de déclaration d'impôts. Ce qui est à la mode en ce moment, c'est : 'Les impôts vous doivent de l'argent. Ils se sont trompés en votre faveur, ils vont vous verser directement sur votre compte le trop-perçu'. On n'a pas encore tous fait notre déclaration - magiquement ils nous doivent de l'argent. Et évidemment, il faut saisir son numéro de carte bancaire pour bénéficier du virement. Sauf qu'ils ont nos coordonnées bancaires, les impôts", a raconté Jérôme Notin.

Y a-t-il des arnaques sur le thème des cryptomonnaies ? "On a beaucoup d'arnaques aux faux placements. Les gens ne comprennent pas forcément le fonctionnement des cryptomonnaies. Certains disent que c'est très volatil. Effectivement, il y a des fluctuations importantes, et donc potentiellement des gains qui sont importants également. Donc, on a des gens qui vont miser sur des faux sites. Ils sont très bien organisés : ils vont récupérer du vrai argent pour soi-disant le transformer en cryptomonnaie. Et jamais, jamais les gens récupèrent leur argent", a expliqué Jérôme Notin.

"Voir son IBAN, ça hausse le niveau de crédibilité des messages qu'on reçoit"

Comme l'explique Jérome Notin, finalement, toutes les arnaques ont un point en commun. "Leur objectif est toujours le même. Après, le mode opératoire va un petit peu changer. Au final, ils vont essayer de récupérer des données personnelles. Aujourd'hui, il y a beaucoup de données personnelles qui sont dans la nature du fait des fuites de données massives, ce n'est pas terminé. Ces données personnelles vont être exploitées pour personnaliser des messages."

Free a communiqué sur le fait que se faire voler un IBAN, ce n'est pas très grave. Mais on s'aperçoit que c'est plus grave que la communication qu'ils ont eue… "C'est plus grave dans le sens où vous allez beaucoup plus facilement croire à un message que vous recevez s'il y a cette information dans le message, plus le nom, le prénom, l'adresse, votre banque, puisqu'un IBAN [permet d'identifier] la banque. Techniquement, on ne peut pas faire grand chose, sauf des prélèvements, et la banque vous avertit quand il y a un nouveau bénéficiaire d'un prélèvement. Par contre, ça hausse le niveau de crédibilité des messages qu'on reçoit", a expliqué Jérôme Notin.

Jérome Notin raconte que même Cybermalveillance.gouv.fr a lui-même été victime d'usurpation d'identité. "L'année dernière, nous-mêmes, Cybermalveillance.gouv.fr, on a été victime d'une usurpation de notre marque et de notre identité. Des escrocs qui avaient déjà volé de l'argent à des particuliers, plusieurs centaines de milliers d'euros parfois, se sont fait passer pour nous en disant 'On est Cybermalveillance.gouv.fr, un dispositif d'assistance aux victimes, et on va vous aider à récupérer de l'argent. Mais bien sûr, il faut nous verser 3 500 euros'. Et là encore, on a des victimes qui sont aussi tombées dans le panneau et qui ont à nouveau versé de l'argent à ces escrocs."

Retrouvez “L'invité média” de Gilles Ganzmann chaque jour à partir de 10h00 dans “Sud Radio Média” avec Valérie Expert.

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