Jacques Legros est actuellement en remplacement de Marie-Sophie Laccarau au "13 heures" de TF1. Mais son départ est imminent : il quittera le "13 heures" de TF1 ce vendredi 9 mai 2025. Il s'est confié sur le soulagement qu'il ressent à l'idée de tirer sa révérence.
Jacques Legros : "Le '13 heures' est un journal à haut risque"
Jacques Legros a-t-il encore envie de faire de la télé ? "Oui, toujours, parce que j'ai pris du plaisir. Pas forcément des journaux. Je me verrais plutôt basculer du côté d'une animation qui me convienne. Je n'ai aucune idée préconçue. La télévision, pourquoi pas, d'une autre manière. La radio, oui, forcément : c'était mon démarrage, ma passion, je voulais faire de la radio déjà tout jeune. La radio, c'est pour moi le média supérieur presque."
Quel souvenir Jacques Legros garde-t-il du "13 heures" ? "Le '13 heures' est un journal à haut risque parce qu'il arrive vite dans la journée. On n'a pas d'aisance du tout, il n'y a pas de mou dans la préparation, dans la réception des reportages, dans les commandes de sujets. C'est une course contre la montre, c'est un peu épuisant."
"On doit être les gardiens d'une information fiable"
Qu'est-ce qui a changé au fil des décennies, depuis que Jacques Legros a commencé sa carrière ? "Pour moi, ce qui a changé, c'est la technologie. Je me plais à rappeler qu'on n'avait pas de téléphone portable, on n'avait pas d'ordinateur, on n'avait pas d'Internet… On avait un nagra avec une réglette et des ciseaux démagnétisés pour couper la bande et mettre un scotch. Il n'y avait pas les réseaux sociaux. Et ça, ça a complètement modifié… Je pense que les médias traditionnels, classiques ont une responsabilité plus grande encore qu'avant parce que c'est sur eux que repose la réalité de l'information, sa véracité. Dans la forêt plus ou moins malodorante des réseaux sociaux on doit représenter le professionnalisme, et on doit être les gardiens d'une information fiable."
Certains pensent que les journalistes sont manipulés… "J'ai fait à peu près tous les gouvernements de gauche et droite. Je n'ai jamais eu la moindre pression ni politique, ni de la part des annonceurs. Jamais un patron, un Michel-Édouard Leclerc ou un Martin Bouygues, ne nous a téléphoné en disant 'j'aimerais bien que…'. Je pense qu'on a trop de proximité avec les politiques, qui alimentent aussi nos antennes, il faut bien le dire, dans une période quand même qui n'est pas simple. Alors, ce n'est pas récent. Il est vrai qu'on nous assimile trop souvent aux politiques qu'on reçoit. Mais c'est à nous de nous en défendre. On essaie d'être le plus honnêtes possible", a commenté Jacques Legros.
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