Bernard Hinault publie la bande dessinée "Hinault dans la légende" (Mareuil Éditions).
Bernard Hinault : "J’ai accepté de porter le cercueil de Bernard Tapie avec beaucoup d'enthousiasme"
Bernard Hinault raconte avoir toujours partagé ses primes avec ses coéquipiers. "Dans le cyclisme, ou bien tu es le champion et tu travailles, ou bien tu finis le travail des équipiers et tu les associes toujours la victoire. J'ai toujours dit : ‘J’ai gagné, OK. Mais c'est l'équipe qui a gagné, c'est tous ensemble’. Et dans ce cas-là, vous partagez vos primes. Je donne tout. C'est normal parce que mon salaire, va être augmenté à l'occasion, mes contrats publicitaires vont augmenter. C'est logique de donner toutes vos primes à vos équipiers. Avec Greg LeMond, les deux dernières années, on a doublé le salaire de tous les équipiers avec ce qu’on avait gagné."
Quand Bernard Hinault demande à doubler les primes des coéquipiers :
"Ou tu es un équipier modèle, et on te paie pour ça, ou tu es le champion et tu finis le travail des équipiers"https://t.co/dC6qm3uGu9 pic.twitter.com/1jxfOyabVc
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On a vu Bernard Hinault porter le cercueil de Bernard Tapie avec d'autres sportifs, avec Jean-Pierre Papin, entre autres. Était-ce une demande de Bernard Hinault, ou est-ce la famille de Bernard Tapie que l’a demandé ? "C'est la famille qui l’a demandé. Mais j'ai accepté avec beaucoup d'enthousiasme. On soulevait un personnage qui nous a aidés, un personnage que moi, j'ai beaucoup apprécié. Et c'était fabuleux. La période des 5 ans que j'ai pu vivre aux côtés de lui, dans les entreprises et dans la course, c'était génial", a confié le champion cycliste.
"Les cyclistes d’aujourd’hui ? On n’en a pas un qui est dans les dix premiers des grandes courses"
Bernard Hinault avait-il anticipé sa retraite ? "Ça se prépare. C'est pour ça que, six ans avant, j'ai dit que je m'arrêterais à telle date. Un an avant, je savais ce que j'allais faire. Je n’étais pas anxieux du tout de l'avenir. C'est le problème de certains sportifs qui ne savent pas s'arrêter. Moi, j'ai toujours considéré que c'était un mur. Le mur, on le saute. Facilement. Puis un jour, on se met le nez dedans. Donc, ça veut dire qu'on est fatigué physiquement, mais aussi moralement. Et ce n'est pas bon pour repartir". Et quelle est sa vie aujourd’hui ? "Je suis un retraité heureux. J'ai deux petits-fils, donc je passe un peu plus de temps avec eux, plus qu'avec mes enfants. Après, je bricole à la maison, j'ai mon jardin…", a répondu Bernard Hinault.
Pas de champion cycliste français avant longtemps, selon Bernard Hinault ...
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Qui est le prochain champion français? "Je crois que malheureusement, on va attendre un bout de temps. Quand on regarde la situation aujourd'hui, on n’en a pas un qui est dans les dix premiers des grandes courses. Et puis, quand on voit surtout ce qui arrive dans les pays étrangers… ça sort de partout. Le vainqueur du Tour de l'Avenir de cette année, c'est un Mexicain. Les Mexicains attaquent beaucoup plus jeunes la compétition de haut niveau. Il y a quarante ans, on disait : ‘on va le protéger un petit peu pour qu'il dure dans le temps’. Donc, on commençait vraiment à rentrer dans la course au maximum quand on avait 22-23 ans, pas avant. Alors qu'aujourd'hui, on lui dit ‘vas-y’." Et les enfants de Bernard Hinault, pourraient-ils devenir les prochains champions ? "Ils ont toujours été découragés par les paroles idiotes des gens qui étaient au bord de la route, qui leur disaient : ‘t'es pas aussi bon que ton père’", a plaisanté Bernard Hinault.
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