Le 19 mai 2025 à 21 heures, Paris Première diffuse : "Éric Dupond-Moretti, seul contre tous". Dans un restaurant parisien, l’ex-garde des Sceaux, Éric Dupond- Moretti, est invité à s’arrêter à quatre tables afin de débattre sur quatre thématiques différentes, face à des invités qu’il va découvrir en direct. Pour chaque rencontre, son débatteur amorcera la conversation avec une courte "plaidoirie" ou une remarque d’ouverture. Éric Dupond-Moretti devra, lui, écouter avant de répondre. Comment va-t-il réagir ?
Alex Darmon : "Dans cette émission, les gens s'écoutent. Et surtout, ils ne sont pas d'accord dès le départ"
Comment est née cette émission ? "Pendant trois ans, j'ai été embarqué dans sa vie de ministre, qui n'était pas une vie de ministre habituelle. On a créé une relation en se disant les choses en face-à-face. Parce que quand vous suivez un homme politique pendant trois ans, surtout à ces postes-là, vous créez des relations qui sont intéressantes. Et moi, j'ai toujours été intéressé par le débat politique, par la chose politique et par le fait de pouvoir réinventer cette chose politique et pouvoir débattre autrement. Et cette idée, ça fait longtemps que je l'avais en me disant : 'Il faudrait faire des débats, des rencontres politiques entre des personnalités. Mais des rencontres directes et dans un autre cadre, sans animateur, sans modérateur'. C'est un risque qu'on a pris avec tous les gens qui ont travaillé avec moi, parce que quelquefois, ça aurait pu partir en vrille. Il fallait d'abord bien briefer Éric Dupond-Moretti, qui allait incarner ce numéro, et ensuite bien briefer les gens qu'on allait mettre en face de lui. Parce que le concept ne pouvait marcher que comme ça, sur le fait qu'ils s'écoutent et surtout qu'il ne soient pas d'accord dès le départ", a raconté Alex Darmon.
Selon Alex Darmon, dans cette émission on retrouve un Éric Dupond-Moretti différent, et c'est ce qui fait l'intérêt de ce programme. "Éric Dupond-Moretti a quand même été un ministre de la Justice qui est resté quatre ans et demi, il a quand même eu une longue période dans un ministère régalien. Et là, on le retrouve un peu autrement. Il a toujours cette volonté, et je le comprends, de défendre ce qu'il a fait pendant plusieurs années. Et en même temps, il a une liberté de parole, une liberté de ton. Je pense qu'on la retrouve dans ces échanges."
"Éric Dupond-Moretti ne nous a jamais embêtés pour le voir avant, en nous mettant des lignes rouges"
Les invités avaient l'air un peu impressionnés d'être face à Éric Dupond-Moretti… "Déjà, ils ont accepté de venir débattre face à Éric Dupond-Moretti. Je parlerais pas à leur place, mais quand vous arrivez face à Éric Dupond-Moretti dans un cadre qui n'est pas un studio télé, dans une ambiance un peu plus feutrée, que vous allez y passer une demi-heure, que vous connaissez Éric Dupond-Moretti pour ses joutes verbales et pour son talent oratoire… oui, vous pouvez être impressionné", estime Alex Darmon.
Éric Dupond-Moretti savait-il qui seraient ses interlocuteurs ? "Il ne connaissait pas l'identité de [ses interlocuteurs]. Il ne m'avait mis aucune interdiction. Après, c'est aussi le rôle d'un producteur de savoir que si vous mettez face à lui quelqu'un qu'il déteste vraiment, il va s'en aller et il n'y a pas d'émission. J'ai donc moi-même pris mes responsabilités, il y avait des noms auxquels je pensais. Et après, avec mon équipe, on s'est dit : 'Ça, non, on ne va pas essayer'."
Peut-on dire qu'Alex Darmon et Éric Dupond-Moretti sont amis ? "Amis, non, parce qu'on a des relations de travail. On a travaillé ensemble pendant trois ans. Je lui reconnais une chose : lorsque j'avais réalisé avec Matthieu Mares-Savelli un documentaire sur lui, il ne nous a jamais embêtés pour le voir avant, en nous mettant des lignes rouges. Quand il avait des lignes rouges à mettre, il les mettait pendant le tournage. Et après, on était libres, et on a fait le film qu'on voulait. [Pour cette émission-ci], ça a été exactement pareil."
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