Pendant le Festival de Cannes, Gala édite un magazine spécial, en français et en anglais, distribué gratuitement. Adèle Bréau nous a parlé de ce dispositif éditorial très particulier.
Adèle Bréau : "C'est des numéros qui restent, on a tellement envie d'avoir ce souvenir"
"On est 36 personnes. Le matin on arrive, on lance le numéro, on regarde quels sont les photo calls du jour, les montées des marches du soir… Le plus gros stress, c'est les couvertures, puisque nous avons deux couvertures par jour. Elles sont shootées avant la montée des marches entre 17h et 18h, toujours dans deux hôtels différents à la même heure. On a deux couvertures parce qu'on commence à devenir une référence sur la Croisette, on a de plus en plus de célébrités et de propositions. Quand on nous propose une couverture avec Scarlett Johansson et qu'on a déjà une couverture de prévue, on n'a pas envie de dire non. Certains jours on s'est même posé la question d'en faire trois. C'est des numéros exclusifs dans le sens où c'est des numéros qui restent, on a tellement envie d'avoir ce souvenir", a raconté Adèle Bréau.
Que trouve-t-on de ce magazine ? "Le service Culture fait ses interviews sur les photocalls. Le service Glamour avance sur les covers et les red carpets du soir. On a ensuite toute une partie Lifestyle où on raconte la vie de la Croisette : les restaurants, les évènements, les soirées… La plus grosse cellule de notre rédaction, c'est le service Réseaux sociaux et vidéo, elle compte 10 personnes. Tout cela fait qu'on boucle vers minuit, parfois vers 2h30. Et on reprend le lendemain."
"TikTok nous apporte un levier de financement supplémentaire"
Une partie des contenus se prépare d'avance. "On a 96 pages par jour. Pour nos 15 ans on a mis en place des chroniques régulières : tous les jours, on a une page avec les photos iconiques qu'on a prises, on a une page sur nos couvertures iconiques, on a une page sur l'histoire du cinéma… Tout cela est calé en amont", a raconté Adèle Bréau. Comment se finance ce magazine ? "Comme c'est un gratuit, notre business model est de trouver des partenaires qui nous accompagnent. Et certains nous accompagnent depuis 15 ans. Et puis, TikTok et les couvertures qu'on peut faire des soirées pour des films nous ont apporté un levier de financement supplémentaire", a expliqué Adèle Bréau.
N'est-ce pas indécent de faire la fête, alors que la vie en France est difficile pour beaucoup ? "La question se pose, et on se la pose. Mais les retours qu'on a grâce aux réseaux sociaux, c'est justement qu'on a besoin pendant ces deux semaines de rêver, de voir des robes de princesse, on a envie de voir les stars défiler sur le tapis rouge avec des robes incroyables, des bijoux… C'est une part de rêve qui permet d'éteindre un temps les fracas du monde", a répondu Adèle Bréau.
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