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"Y a-t-il une coalition tactique entre LFI et les grandes puissances liées au frérisme ?" s'interroge Vincent Jeanbrun

Par Aurélie Giraud

Vincent Jeanbrun, député et porte-parole du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Vincent Jeanbrun LFI
Vincent Jeanbrun, interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le 8 juillet 2025, dans “L’invité politique”.

Islamisme politique, liens avec LFI, police municipale, mort d'Olivier Marleix, budget 2026 : Vincent Jeanbrun

"Olivier Marleix était un vrai serviteur de l’État, profondément amoureux de notre pays et des valeurs gaullistes"

Au lendemain de la mort tragique d'Olivier Marleix, Vincent Jeanbrun tient à rendre hommage au député Les Républicains. "Je le retiens comme un vrai serviteur de l’État", dit-il avec émotion. Il salue un homme "profondément amoureux de notre pays, de ses institutions, des grandes valeurs gaullistes". Mais aussi "extrêmement travailleur" et "très bienveillant".

Vincent Jeanbrun, arrivé récemment à l’Assemblée, se souvient d’un parlementaire attentif et généreux : "Il ouvrait les bras, donnait des conseils, était vraiment très gentil". Un portrait qui contraste avec l’intensité des débats politiques, mais témoigne d’une reconnaissance sincère envers une figure centrale de la droite parlementaire.

"Y a-t-il une coalition tactique entre LFI et les grandes puissances liées au frérisme ?"

Alors que la commission d’enquête parlementaire sur les liens entre islamisme politique et partis politiques français vient d’être créée, Vincent Jeanbrun alerte sur une possible prise de contrôle de cette instance par la France Insoumise. "Aymeric Caron pourrait être élu président de cette commission d’enquête", explique-t-il, déplorant que "le RN et l’UDR pourraient ne pas prendre part au vote… uniquement pour des raisons politiciennes ! Ce n’est pas entendable".

Pour Vincent Jeanbrun, l’enjeu est de taille : "On a un rapport sur les Frères musulmans, une secte qui veut abattre la République", déclare-t-il. Il s’interroge sur certaines positions publiques : "Pourquoi Rima Hassan a ce type de comportement ? Pourquoi on a l’impression qu’elle est pro d’autres puissances ?" Le député demande à "suivre les flux financiers". Il en appelle aux électeurs du RN et de l’UDR : "Écrivez à vos députés qui siègent dans ces commissions". Puis il s’interroge : "Y a-t-il une coalition tactique entre LFI et les grandes puissances liées au frérisme ?"

"L’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon fait alliance avec des radicalisés"

Vincent Jeanbrun va plus loin dans ses accusations contre LFI. Il affirme qu’"il y a une convergence des luttes" entre "l’extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon" et "des radicalisés", comme autrefois en Iran entre la gauche et les mollahs. Le député évoque un danger stratégique pour la République : "La République telle que nous la connaissons serait menacée dans ses fondements".

Il rappelle une séquence radio emblématique sur Sud Radio : "C’était Jean-Jacques Bourdin qui avait en face de lui Manuel Bompard, qui finit par dire ‘on veut foutre en l’air la République’". Pour Vincent Jeanbrun, cette déclaration synthétise l’intention politique de LFI. La commission d’enquête, selon lui, "doit faire la pédagogie de ce que risque notre pays".

"Mathilde Panot (LFI) envoie des signes aux délinquants !"

Interrogé sur la position de Mathilde Panot (LFI) contre l’armement des policiers municipaux, Vincent Jeanbrun dénonce "une immense, immense erreur". Selon lui, la présidente du groupe LFI "clarifie la ligne". "Il y a désormais deux camps, ceux de l’ordre et de la justice, et ceux des voyous" dénonce le député.

Vincent Jeanbrun estime que de tels propos "mettent en danger les policiers municipaux" mais aussi "ceux qu’elle prétend défendre", à savoir les habitants des quartiers populaires. Pour le député, "quand on veut défendre les citoyens les plus modestes, on finance une police de sécurité et donc une police municipale". Il déplore également l’idéologie de certains maires écologistes, comme Éric Piolle à Grenoble, qui refusent caméras et armement. "C’est un crachat au visage de celles et ceux qui n’ont pas d’autre moyen de se protéger que de compter sur l’État".

"Je suis favorable à l'incitation à l'armement des policiers municipaux, pas à l'obligation"

Tout en défendant une police municipale armée, Vincent Jeanbrun refuse l’uniformisation autoritaire. "Moi, je suis pour qu’on incite à l’armement, mais ça doit rester une double décision individuelle", explique-t-il. Il insiste sur la responsabilité du maire dans cette décision, rappelant son expérience de dix ans à la tête de L’Haÿ-les-Roses.

Certains agents, dit-il, "ne veulent pas assumer d’avoir une arme sur eux", et doivent être respectés dans ce choix. Cependant, il plaide pour un meilleur encadrement et une formation renforcée. Le député précise que "l’arme létale est un outil de défense", notamment face à des situations extrêmes comme "les chiens dangereux" ou "des délinquants avec des armes lourdes". Pour lui, "sécuriser les policiers, c’est aussi sécuriser la population".

"Dans notre pays, on doit rendre hommage aux héros, pas aux voyous"

Une plaque commémorative est envisagée en hommage à Nahel à Nanterre. Vincent Jeanbrun, lui-même victime d’une attaque violente lors des émeutes de 2023, réagit avec fermeté. "Mettre un hommage à visiblement un délinquant multirécidiviste, je trouve ça scandaleux" fustige le député.

Il précise que la mort de Nahel reste un drame, mais souligne : "On ne peut pas souhaiter la mort de qui que ce soit". Pour lui, la République doit réaffirmer ses valeurs en mettant en avant les "héros" et non "les voyous". Il appelle à la responsabilité des élus locaux : "On sauve notre pays en mettant en avant les héros et pas les voyous".

Budget : "On arrête de faire les poches des Français"

À une semaine de la présentation des grandes lignes du budget 2026, Vincent Jeanbrun pose une ligne rouge nette : pas de hausse des impôts. "C’est très clair, on ne votera pas un budget dans lequel il y a de hausse d’impôts", déclare-t-il fermement. "On doit arrêter de faire les poches des Français" estime-t-il.

Le député du Val-de-Marne estime que l’État doit faire des économies, non pas solliciter davantage les contribuables. "Il faut valoriser le travail, faire des économies, faire des économies, faire des économies", martèle Vincent Jeanbrun, tout en précisant que son groupe Droite Républicaine, s’il soutient la stabilité gouvernementale, "ne siège pas au gouvernement". S'il écarte l'idée d'une motion de censure, il juge en revanche que "nous ne sommes pas irresponsables comme le RN pour aller jusqu’à voter la censure".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio

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