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Retraites : "L'équilibre viendra un peu après 2030" affirme Olivier Dussopt

Par Aurélie Giraud

Olivier Dussopt, ministre du Travail, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Olivier Dussopt RSA
Olivier Dussopt, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 21 septembre, dans “L’invité politique”.

Réforme des retraites, nouveau rapport du Conseil d'Orientation des Retraites (COR), salaires, projet de loi immigration, rapprochement ou non avec LR, éventuel remaniement : Olivier Dussopt a répondu aux questions de Patrick Roger.

Retraites : "La réforme vise 2030, nous restons sur cette trajectoire"

Dans son dernier rapport, le COR indique que les mesures prises par la réforme ne vont pas suffire. "Le rapport publié hier dit que l'inflation fait que les retraites coûtent plus cher et qu'en 2030 il pourrait y avoir un défit de 0,2% du PIB" précise Olivier Dussopt. "Nous disons qu'en 2030, le déficit sera autour de 13 milliards d'euros. Le COR dit que sans réforme, il pourrait être en 2030 de plus de 20 milliards d'euros, car l'inflation pousse le déficit". Le ministre confirme que "l'équilibre viendra un peu après 2030". "La réforme vise 2030, nous restons sur cette trajectoire". "Les rapports changent, ne nous précipitons pas".

"Ce n'est pas un rapport d'évaluation de la réforme, mais de projection" souligne Olivier Dussopt. "Le COR dit que le système n'est pas équilibré et que la réforme est nécessaire. Il montre aussi que 25% de retraités, qui sont aujourd'hui les salariés les plus modestes, auront une retraite plus importante. Et que la génération née en 1984 aura une retraite supérieure de 10%. La réforme permet d'équilibrer le système à terme et garantit une meilleure retraite pour ceux qui gagnent le moins chaque mois".

 

Le partage de la valeur "pourrait bénéficier à 1,5 million de salariés"

Le texte sur le partage de la valeur arrive à l'Assemblée nationale lundi 26 juin. "Ce texte, adopté par la commission des Affaires sociales, est le fruit de négociations entre les organisations syndicales et patronales" explique Olivier Dussopt. "Aujourd'hui, les entreprises de moins de 50 salariés n'ont pas d'obligation de mettre en place des dispositifs de participation ou d'intéressement. Avec le texte, les entreprises de 11 à 50 salariés qui réalisent des bénéfices supérieurs à 1% de leur chiffre d'affaires 3 années consécutives y seront obligées". "Cela peut permettre à 1,5 million de salariés d'avoir ces accords, sous forme de primes annuelles".

Pourquoi ne pas indexer les salaires sur l'inflation ? "On veut garder l'emploi en France" répond le ministre. "La détermination du niveau des salaires relève du dialogue de branche et du dialogue social en entreprise. L'État ne fixe que le Smic, le reste c'est du dialogue social. Si on met l'indexation, il n'y a plus de dialogue social car plus de discussion possible". Concernant la prochaine revalorisation du Smic, ce sera "normalement le 1er janvier prochain. Mais si l'inflation est supérieure à 2% cumulée sur quelques semaines, il y aura un mécanisme de revalorisation automatique".

 

 

 

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