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Une primaire pour la Présidentielle 2027 : "Sans doute, il faudra passer par là", affirme Aurore Bergé

Par Aurélie Giraud

Présidentielle 2027 : une alliance avec LR ? "Moi, je pense qu’on a intérêt à porter un projet politique ensemble" selon Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Elle était “L’invitée politique” sur Sud Radio. 
 

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Aurore Bergé interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 1er juillet 2025, dans “L’invité politique”.

La nouvelle motion de censure, le Budget d'austérité 2026, le candidat pour la Présidentielle de 2027... Aurore Bergé a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Conclave sur les retraites : le PS a "espéré que ça ne fonctionne pas"

Le Parti Socialiste menace de censure le gouvernement de François Bayrou. Une nouvelle menace pour le gouvernement qui fait suite à l’échec du conclave sur les retraites voulu par le Premier ministre. Vue la répartition des sièges à l’Assemblée nationale, une fois de plus le Rassemblement national a en main le sort du gouvernement. Le sauvera-t-il à deux ans de la Présidentielle ? "Ce n’est pas une question d’être sauvés par le Rassemblement national", assure Aurore Bergé, Ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations ? "On sait qu’on est en permanence soumis au risque de la censure de la part des parlementaires."

Selon elle, la question est à poser aux députés, savoir s’ils "veulent faire tomber le gouvernement, à quel prix, pour quelles conséquences". La censure du gouvernement de Michel Barnier aurait coûté "trois mois" selon la ministre, et "des milliards d’euros qu’on aurait pu investir ailleurs".

Elle ne manque pas de tacler le Parti Socialiste dont elle qualifie l’acte de "triste" : "ils ont annoncé cette censure avant même de savoir si le conclave sur les retraites allait permettre des avancées ou pas". Selon Aurore Bergé, "ils ont espéré que ça ne fonctionne pas".

Le Budget 2026 marqué par une année blanche ? "Je pense qu’il n’y a pas de raisons que par principe, quoiqu’il arrive chaque année, tous les minimas sociaux soient revalorisés"

Si le gouvernement surmonte cette censure, une autre pourrait l’attendre à l’Automne 2025, lors du vote du Budget 2026 qui fait déjà débat. Le Rassemblement national semble d’ailleurs plutôt enclin à censurer à ce moment-là. "J’attends aussi leur contre-projet", souligne Aurore Bergé qui rappelle que "l’argent public est devenu rare". D’ailleurs, le Budget 2026 sera fort probablement un budget d’austérité. "Il faut faire attention dès maintenant aux dépenses publiques." "Il faut qu’on arrive à faire 45 milliards d’euros d’économies", nouveau montant annoncé et augmenté de 5 milliards. "L’État doit se serrer la ceinture."

Une hypothèse qui fait son petit bout de chemin dans les esprits des membres du gouvernement est celle d’une "année blanche" ce qui reviendrait entre autres à geler toutes les augmentations de minimas sociaux. "Moi j’y suis favorable", assure Aurore Bergé. "Je pense qu’il n’y a pas de raisons que par principe, quoiqu’il arrive chaque année, tous les minimas sociaux soient revalorisés." Une hypothèse qui inquiète, en particulier à cause de son effet sur les ménages les plus défavorisés puisque les ménages risques de s’appauvrir. "Non, ça n’appauvrit pas", déclare la ministre.

Taxe Zucman : "Ça veut dire quoi les plus riches ?"

Inversement, sur la question d’une possible augmentation des impôts des ménages les plus aisés, comme le propose la "taxe Zucman" rejetée et qui n’aurait touché que moins de 2.000 foyers les plus riches de France. "Je ne suis pas favorable à augmenter la fiscalité de manière générale", explique Aurore Bergé. "Ça veut dire quoi les plus riches ?", demande-t-elle. "Personne n’a jamais le même barème pour dire qui sont les riches, les très riches."

Une primaire en 2027 chez Renaissance pour la Présidentielle ? "Sans doute, il faudra passer par là."

La Présidentielle 2027 est déjà dans toutes les hautes sphères politiques en France du fait de l’impossibilité pour Emmanuel Macron de briguer un troisième mandat. Le Parti Renaissance semble se fissurer, avec Gabriel Attal qui rejette toute alliance avec le parti Les Républicains. "Je ne suis pas d’accord avec lui", déclare de son côté la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Au contraire, "on a fait un choix courageux ensemble qui a été de dire qu’on gouverne ensemble". Si elle concède qu’il y a des différences, elle rappelle que le "contexte" nécessitait un travail commun. "Ce que je dis, par contre, c’est que moi je ne claque pas la porte avant même que la question soit posée" d’une possible candidature commune en 2027.

Faudra-t-il une primaire pour désigner le candidat qui représenterait le socle commun avec LR ? "Je pense que c’est le pire des systèmes et je n’en vois pas de meilleur", explique la ministre. "Sans doute, il faudra passer par là."

Présidentielle 2027 : une alliance avec LR ? "Moi, je pense qu’on a intérêt à porter un projet politique ensemble, qu’on a intérêt à rassembler"

Edouard Philippe semble sortir sur le devant de la scène. Pour Aurore Bergé, il est "aujourd’hui" le mieux placé pour être candidat. Mais elle ne s’avance pas sur l’avenir et assure "ne jamais fermer la porte". Et est-ce que Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, aurait sa chance pour être le candidat commun ? La ministre assure ne pas se soucier de qui est candidat mais de "quel est le projet politique qu’on veut porter, et si on est capables de porter un projet politique ensemble. Moi, je pense qu’on a intérêt à porter un projet politique ensemble, qu’on a intérêt à rassembler".

Féminicide à Avignon : "on a encore des hommes dans notre pays qui considèrent que leurs femmes leur appartiennent"

Un drame est arrivé dimanche 29 juin 2025 à Avignon. Une femme a été égorgée par son compagnon, devant ses quatre enfants, signant ainsi le 78e féminicide en France depuis le début de l’année 2025. C’est "un drame absolu", assure Aurore Bergé. Encore une fois, c’est la domination masculine qui est en cause : "on a encore des hommes dans notre pays qui considèrent que leurs femmes leur appartiennent. Et qu’elle n’ont pas le droit de choisir, de partir". Elle en appelle à la vigilance, et notamment de la part des proches.

Quant à la loi cadre promise, elle avance, explique Aurore Bergé avec le travail de tous les partis qui sont tous mobilisés, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. "Je souhaite pouvoir rendre la copie en octobre, en espérant qu’elle fasse consensus."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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