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PPL LIOT sur les retraites : "Éric Coquerel se trompe" affirme Éric Woerth

Par Aurélie Giraud

La proposition de loi destinée à abroger la réforme des retraites est-elle constitutionnelle ? Éric Woerth, député Renaissance de l'Oise et ancien ministre, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Éric Woerth retraites
Éric Woerth, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 31 mai, dans “L’invité politique”.

Éric Woerth siégera le 31 mai à la commission des Affaires sociales pour l'examen de la proposition de loi LIOT destinée à abroger la réforme des retraites. Il a répondu aux questions de Patrick Roger.

Éric Woerth - retraites : "Éric Coquerel se trompe, la PPL est clairement une dépense"

Éric Coquerel a jugé que la proposition de loi LIOT était recevable pour être discutée par les députés. Mais pour Éric Woerth, "Éric Coquerel se trompe. L'article 40 est un sujet très important sur le plan constitutionnel" explique-t-il. "Les députés ne peuvent pas augmenter les dépenses et baisser les recettes, sauf s'ils trouvent une compensation. Or ce texte est clairement une dépense, le président de la commission des finances doit le constater". Éric Coquerel a précisé que la charge était gagée, c'est-à-dire compensée par un autre dispositif : la hausse des taxes sur le tabac.

"Ça veut surtout dire que le crime est signé !" raille Éric Woerth. "S'il y a un gage, c'est qu'il y a bien une dépense !" "Par ailleurs, on ne peut compenser une charge qu'au moment du dépôt d'une proposition de loi". "Les auteurs du texte ne proposent rien pour financer les régimes des retraites. Ils proposent juste de revenir à l'état antérieur" dénonce le député. "La taxe tabac c'est le gage que l'Assemblée nationale prend en général car pas d'autres. Il n'est jamais appliqué sinon le tabac serait aujourd'hui au prix de l'or !"

 

"La démocratie c'est appliquer la Constitution telle qu'elle est"

Éric Woerth serait plutôt favorable à un changement de la Constitution concertant l'article 40, car il estime que "le parlement doit avoir la liberté". Mais "s'il ne l'a pas parce que la Constitution le décide et qu'on ne la change pas, la démocratie c'est appliquer la Constitution. Ici c'est de constater que le texte augmente puissamment de 15 milliards les dépenses de l'État et donc ne peut pas être déposé par des députés". "Nous avons une constitution solide, qui résiste à tous les régimes depuis 1958. Nous devons la protéger telle qu'elle est". "Le président de la commission des finances ne le fait pas uniquement parce qu'il est LFI, qu'il n'en a rien à faire. Il veut faire de la politique et se réfugie derrière des arguments de bazar".

 

La proposition de loi vise à revenir à l'âge de 62 ans pour le départ à la retraite et ne pas augmenter la durée de cotisation plus vite que ce qui était prévu antérieurement à cette. "Ce texte revient complètement sur la réforme et la vide de sa substance" dénonce Éric Woerth. Que va-t-il se passer en commission des Affaires sociales ? "Le texte rentre dans le vif du sujet". "Des votes auront lieu en commission, avec des amendements de suppression. On verra si les députés les votent ou pas". Si ces amendements sont votés, "le groupe LIOT peut proposer un amendement pour le réinstaller. Et à ce moment là il y aura de nouveau un contrôle en fonction de plusieurs articles, notamment le fameux article 40".

 

 

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