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"Michel Barnier s'est macronisé à vitesse grand V" affirme Laurent Jacobelli

Par Aurélie Giraud

Laurent Jacobelli, député RN de Moselle et vice-président du groupe RN à l'Assemblée nationale, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Laurent Jacobelli
Laurent Jacobelli, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 23 septembre 2024, dans “L’invité politique”.

Après l'annonce du nouveau gouvernement de Michel Barnier, quelles sont les intentions du RN ? Y aura-t-il censure ? Quels textes vont-ils défendre ? Laurent Jacobelli a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Michel Barnier s'est macronisé à vitesse grand V !"

Michel Barnier s'est exprimé sur France 2, au lendemain de l'annonce de son gouvernement. Pour Laurent Jacobelli, le Premier ministre "a une allure rassurante". "Ça nous change des golden-boys de la Macronie, des start-upers". Mais "plus que l'apparence, il faut regarder le fond". "J'ai découvert un Monsieur calme, tempéré, respectueux, et c'est plutôt un bon point. Mais Michel Barnier s'est macronisé à vitesse grand V. Il est devenu un spécialiste du en même temps", dénonce le député.

Sur l'immigration, Michel Barnier a expliqué "qu'il fallait contrôler l'immigration, mais pas trop", déplore Laurent Jacobelli. "Il a dit qu'il fallait rendre l'accueil plus convenable et acceptable aux migrants. Mais il ne faut plus d'accueil". D'après le député, le Premier ministre "tergiverse, il essaye de faire plaisir à la droite et à la gauche. Ça commence à sentir quand même très fort la Macronie ! On verra bien si le vernis craquelle déjà, ou est-ce que c'est le boy scout qui, au final, l'emportera".

Gouvernement : "2/3 de macronisme et 1/3 de LR, ça donne un plat indigeste"

Sébastien Chenu a affirmé que "ce gouvernement est un plat avarié". Pour Laurent Jacobelli, "c'est une formule. Ce qui est avarié, ce n'est pas les individus. Mais on nous ressert toujours la même recette. 2/3 de macronisme et 1/3 de LR, ça donne un plat indigeste. Les Français n'en peuvent plus, jusqu'à l'écoeurement !" "Le président de la République a dit qu'il avait perçu le message après les élections législatives. Et finalement, on leur resserre le même plat avec la même recette".

"Ce qu'a voulu dire Sébastien Chenu, c'est qu'on ne fait pas du neuf avec du vieux. On ne fait pas du changement en recyclant les mêmes, avec les mêmes méthodes et les mêmes recettes", estime Laurent Jacobelli. "Les Français sont déçus, ils ont eu la gueule de bois le lendemain de l'annonce du gouvernement. Les Français se sont prononcés pour la fin de la Macronie et que l'alternance ne soit pas exécutée par les LR. Ils se retrouvent avec les deux, c'est triste".

"C'est un gouvernement d'interim, sous surveillance"

Quelle est la position exacte du RN ? La gauche déposera une motion de censure juste après la déclaration de politique générale de Michel Barnier, le 1er octobre. Les députés RN la voteront-ils ? "Je ne sais pas si les députés RN la voteront, parce que je ne sais pas ce qu'il va dire", affirme Laurent Jacobelli. "Nous sommes une opposition d'influence, comme le dit Jordan Bardella, mais une opposition sensée, intelligente". "Condamner quelqu'un avant qu'il ne se soit prononcé, ce n'est pas raisonnable par rapport aux Français".

"On n'est pas là pour aggraver la crise institutionnelle". Mais "si le Premier ministre nous annonce une hausse d'impôts, qu'il ne mettra pas les moyens pour plus de sécurité ou moins d'immigration, évidemment nous serons au rendez-vous du mandat que nous ont donné nos électeurs et nous censurerons". "Ce gouvernement est très franchement sous surveillance !", rappelle Laurent Jacobelli. "On va jouer notre rôle d'opposition". "On a conscience aussi que c'est un gouvernement d'interim".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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