Déplacement d'Emmanuel Macron à Marseille sur fond de trafic de drogue, rébellion mattée en Russie, vraie tentative de putsch ou énième manipulation, partage de la valeur, épargne : Jean-Philippe Tanguy a répondu aux questions de Patrick Roger.
Marseille - Trafic de drogue : "Les beaux discours et l'argent déversé ne solutionnent pas les problèmes"
Emmanuel Macron entame une visite de trois jours à Marseille. Sécurité, transport et logement : il s'agit d'un suivi des annonces de l'argent promis il y a un an. Jean-Philippe Tanguy "ne s'explique pas comment Emmanuel Macron peut être fier du bilan de son gouvernement depuis 6 ans à Marseille. Jamais la ville n'a été aussi en situation d'incivilité et de criminalité. Avec un nombre de morts considérable. Avec la sensation que Marseille est devenue perdue, ou qu'un nombre considérable de quartiers sont perdus pour la République. Les habitants vivent dans l'inquiétude sur la criminalité, sur une ville devenue parfois dangereuse avec les effondrements d'immeubles".
"On a l'impression que cette ville reste à l'abandon de la République. Les beaux discours et l'argent déversé ne solutionnent pas les problèmes. Principalement parce que le trafic de drogue, ce cancer des démocraties occidentales et de beaucoup de villes en France, n'est pas attaqué sur le fond. On ne démantèle pas les cartels, on ne s'attaque pas à la guerre des gangs ni à la consommation". Emmanuel Macron veut en faire un laboratoire pour transformer et accompagner les collectivités locales. "La communication du président de la République est toujours à se hausser du col et faire des grands discours. Il devrait y avoir de l'humilité de la part du gouvernement. On continue à sortir les tambours et le chéquier".
📢 #EmmanuelMacron à Marseille pour trois jours
🗣️@JphTanguy : "Je ne vois pas comment Emmanuel Macron peut être fier du bilan de son gouvernement depuis 6 ans à Marseille. Il devrait avoir un peu d'humilité face à la situation à Marseille."
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Partage de la valeur : "Le RN n'est pas hostile à voter le texte"
L'étude du projet de loi sur le partage de la valeur débute à l'Assemblée nationale. Le gouvernement souhaite favoriser les mécanismes de partage de la valeur en entreprise via un système de primes et d'intéressement. Le RN va-t-il voter le texte ? "Marine Le Pen a été la première à mettre le sujet sur la table", rappelle Jean-Philippe Tanguy. "Ce texte va parfois dans le bon sens mais il ne va pas assez loin", estime le député.
📢 Le « partage de la valeur » dans les entreprises, nouveau débat à l'Assemblée
🗣️@JphTanguy : "Ce texte ne va pas assez loin, on voudrait associer directement les employés et les salariés aux dividendes et aux résultats de l'entreprise.”
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"On a proposé entre 5 et 10 employés" pour le seuil des salariés dans les entreprises. "Si la version du texte est convenable, nous ne sommes pas hostiles à voter le texte". Pour autant, "la question de l'association aux bénéfices ne doit pas faire oublier la question des salaires. C'est chaque mois que le salaire doit être augmenté. Or, la question des salaires est toujours renvoyée à discussion avec les entreprises", dénonce Jean-Philippe Tanguy. Le RN propose une hausse de salaires de 10%, dispensée de charges.
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