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"Les agriculteurs attendent un changement, pas un pansement" affirme Nicolas Dupont-Aignan

Par Aurélie Giraud

Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne, président de Debout la France et candidat aux Européennes, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Nicolas Dupont-Aignan Agriculteurs
Nicolas Dupont-Aignan, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 30 janvier 2024, dans “L’invité politique”.

Alors que de nouvelles mesures devraient être annoncées dans la journée par le Premier ministre Gabriel Attal, 8 autoroutes sont bloquées autour de Paris et certains agriculteurs de la Coordination Rurale essaient de rouler vers Paris pour aller bloquer Rungis.

"Les agriculteurs attendent un changement, pas un pansement"

Nicolas Dupont-Aignan affirme "soutenir totalement les agriculteurs", qu'il "visite et entend depuis des années". "J'ai proposé des mesures différentes à chaque élection présidentielle. J'avais le sentiment de crier dans le désert, je désespérais" confie-t-il au micro de Jean-Jacques Bourdin. "Pendant des années, le feu couve, puis il y a un moment où c'est tellement insupportable que ça pète. À force de tirer sur la corde, elle lâche". D'après le député, "ce qu'attendent les agriculteurs, c'est pourquoi ils sont très déterminés, c'est un changement et pas un pansement. Il faut traiter la cause".

"La difficulté du gouvernement est que la crise agricole est le fruit de choix anciens, européens, qui ont dénaturé la PAC. Qui au départ, il y a 50 ans, était magnifique et qui a totalement été détruite" estime Nicolas Dupont-Aignan. "Il faut reprendre le pouvoir sur Bruxelles, sur la Commission". "Est-ce qu'Emmanuel Macron, qui a tout misé sur l'Union européenne, qui est copain comme cochon avec Madame Van der Leyen et qui joue quadruple jeu, aura le courage de dire stop ? Je ne le crois pas malheureusement".

"Il faut arriver à l’extrémité pour qu’il y ait une prise de conscience"

Nicolas Dupont-Aignan reconnaît que bloquer Rungis peut être contreproductif, avec des agriculteurs qui livrent Rungis et qui travaillent grâce à Rungis. "Mais c'est toujours le problème français. Il faut arriver à ça pour qu'on en parle" regrette-t-il. "Ça faisait plusieurs semaines que les agriculteurs renversaient les panneaux dans toute la France, dans l'indifférence. Le mouvement en Allemagne, la victoire aux Pays-Bas, silence radio, à l'exception de Sud Radio et quelques-uns" dénonce le député. "C'est terrible d'être obligés d'aller à l'extrémité pour qu'il y ait une prise de conscience globale et de vraies mesures".

"Gabriel Attal est bien jeune !" estime Nicolas Dupont-Aignan. "Il a cru que s'assoir sur une botte de foin dans une étable, avec un agriculteur qui est tombé dans le panneau" suffirait. "Les vieilles ficelles de communication ne marchent plus quand vous avez une profession, comme celle des pêcheurs aussi, en train de mourir". "Si on ne desserre pas la tenaille entre la baisse des prix structurelle, des normes toujours plus fortes, une décroissance agricole et l'importation massive de produits de mauvaise qualité, les mesures ne seront que des mesurettes".

"Il faut que le peuple tranche, avec un référendum, une dissolution, ou une démission"

Nicolas Dupont-Aignan encourage-t-il une convergence des luttes ? "J'encourage tout ce qui pourra faire changer en profondeur les décideurs français" assure le député. "On ne peut pas éternellement gouverner contre un peuple sans majorité. Emmanuel Macron a été réélu mais six semaines après, les mêmes Français ne voulaient pas lui donner les moyens de sa politique. Et lui essaie de l'appliquer de force !" fustige-t-il. "Il a cru qu'en prenant un magicien, c'est-à-dire un jeune homme bien élevé qui a une bonne tête et qui n'est pas idiot, et qui est un bon communicant, il allait pouvoir régler le problème".

Gabriel Attal "a dit quelques vérités à l'Éducation nationale avec un ton ferme" reconnaît Nicolas Dupont-Aignan. "Mais tout ça c'est de la comédie profonde, une pièce de théâtre !" Pour lui, "ça ne pourra jamais durer jusqu'en 2027. Quand la situation est bloquée politiquement, soit ça passe en force et ça peut finir en révolution ou en heurts. Soit il faut l'arbitrage du peuple, ce qu'avait prévu la Constitution de la Cinquième République". "Dans l'état du pays aujourd'hui, il faut un référendum, une dissolution, une nouvelle majorité, ou que les Français confrontent Emmanuel Macron".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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