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"Je ne supporte plus la manière d'incarner le combat politique de Jean-Luc Mélenchon" affirme Jérôme Guedj

Par Aurélie Giraud

Jérôme Guedj, député de l'Essonne et porte-parole du Parti socialiste, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Jérôme Guedj Jean-Luc Mélenchon
Jérôme Guedj, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 29 novembre 2024, dans “L’invité politique”.

Budget 2025, motion de censure, dernières déclarations de Jean-Luc Mélenchon : Jérôme Guedj a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Je ne supporte plus la manière d'incarner le combat politique de Jean-Luc Mélenchon"

Y a-t-il rupture au sein du NFP entre LFI et le PS et peut-être certains écologistes ? Aujourd'hui il y a une volonté, peut-être, de coalition avec le bloc central. Jérôme Guedj rappelle qu'il a été élu alors qu'il y avait contre lui une candidature soutenue par LFI. "J'ai des divergences profondes et je ne supporte plus la manière d'incarner le combat politique porté par Jean-Luc Mélenchon. Il saborde la gauche", affirme le député PS. Il dénonce "la brutalisation, la conflictualisation et une sorte de fuite en avant. François Ruffin l'a très bien dit, c'est lui qui fait perdre la gauche".

Jérôme Guedj regrette s'être "trompé en 2022". "J'ai pensé qu'il allait raisonnablement être une sorte de pater familias de la gauche. Il a préféré rester dans son couloir, brutaliser, conflictualiser. À tel point qu'il en est arrivé à dire des horreurs, mais j'ai compris". D'après le député, Jean-Luc Mélenchon "a en tête probablement une logique de chaos institutionnel qui amène à mettre en porte-à-faux l'ensemble de ses partenaires". "Je souhaite qu'on tire les conséquences le plus rapidement. Il faut assumer une confrontation politique avec LFI en disant, il y a des socialistes, il y a d'autres forces politiques à gauche qui sont pour un rassemblement serein".

"Michel Barnier se déshonore sur la forme et sur le fond"

Le budget 2025 revient lundi 2 décembre à l'Assemblée nationale. Il y a "négociation" entre Michel Barnier et Marine Le Pen, qui a donné des lignes rouges pour éviter que le RN ne vote la censure. Pour Jérôme Guedj, "Michel Barnier se déshonore sur la forme et sur le fond". Le député dénonce "quelque chose de bizarre sur la forme". "En commission mixte paritaire (CMP), j'ai proposé des compromis pour éviter une censure, mais ils n'ont pas été entendus" regrette-t-il.

Jérôme Guedj explique avoir précisé que "nous sommes prêts à ne pas voter contre ce budget de la sécurité sociale, et par conséquent nous et vous épargner un 49-3 et donc une motion de censure et une crise institutionnelle." "On a reconsidéré les demandes que nous posions. On était prêts à être d'accord à 98,8%". "La mesure sur les 7h de travail est la seule mesure qui a été entendue, elle a été supprimée. Le reste n'a pas été entendu" déplore le député.

"En l'état actuel on ne votera pas le budget, nous allons vers la motion de censure"

"En l'état actuel on ne votera pas le budget" affirme Jérôme Guedj. "Si le budget reste en l'état, et il n'y a pas de raison qu'il change, qu'il y ait vraiment un coup de Jarnac à nouveau dans le week-end, on ne peut pas le voter. Et donc on va vers la motion de censure". "Le représentant du RN présent en CMP, qui est intervenu après moi, a utilisé le terme de lignes rouges" toujours présentes dans le budget. "Le gel des retraites pour tous les retraités, la baisse des remboursements des consultations médicales". "Il a voté contre les conclusions de la CMP et a affirmé que le RN votera contre dans l'hémicycle".

Michel Barnier a cédé sur l'AME, avec une diminution sensible des soins pris en charge dans le cadre de l'AME. Il a également annoncé une baisse de 14% des tarifs d'électricité, c'est-à-dire que la hausse de la fiscalité sera moins forte que prévue. Pourquoi voter contre ce budget ? "Il n'y a pas eu de bougé significatif sur le budget de la Sécurité sociale" déplore Jérôme Guedj. "C'est plus important que le budget de l'État et ça va se traduire par faire payer aux assurés sociaux et aux retraités la mauvaise gestion du gouvernement". "Nous étions prêts à nous abstenir mais je n'ai eu aucun contact avec Matignon ou d'autres ministres. Ils n'ont pas voulu le compromis".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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