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"L'islamisme nous a déclaré la guerre et nous ne l'avons pas réalisé" selon Bellamy

Par Adélaïde Motte

"L'islamisme nous a déclaré la guerre et nous ne l'avons pas réalisé", selon François-Xavier Bellamy, député européen LR. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

François-Xavier Bellamy, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 16 octobre, dans “L’invité politique”.

Attentat d'Arras, islamisme, responsabilité de la France Insoumise, conflit israélo-palestinien : François-Xavier Bellamy a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Dominique Bernard est mort parce qu'il incarnait le savoir, la culture"

La France, et tout particulièrement le monde scolaire, rend aujourd'hui hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, tué à Arras vendredi 13 octobre. Pour François-Xavier Bellamy, ces deux professeurs sont morts "pour avoir représenté la liberté, la transmission du savoir et de la culture". "Le terroriste cherchait un professeur d'histoire parce que c'est celui qui transmet ce que nous sommes". Selon François-Xavier Bellamy, "nous avons le devoir de ne pas nous habituer", "le risque c'est de nous dire ‘de toutes façons ça arrive, comment protéger des milliers d'écoles ?’". Quant aux élèves, ils "doivent se dire qu'eux aussi sont concernés", "quand on voit que des professeurs sont concernés, on doit prendre conscience de la valeur de leur mission, il est d'autant plus important de les écouter".

Pour le gouvernement, le choc doit se traduire en actes et en changements de la législation. "Je suis stupéfait de cette consigne de Gérald Darmanin qui nous dit aujourd'hui que les préfets doivent regarder dans les dossiers des personnes dangereuses si on ne peut pas les expulser, il aurait peut-être fallu s'y prendre plus tôt". "Il faut enfin réussir à réarmer l'État", continue François-Xavier Bellamy, "que ces gens-là soient empêchés de nuire avant qu'ils aient tué". Le député européen trouvent aberrant que des étrangers soient en France "en disant leur haine du pays". La question de l'immigration clandestine est également primordiale. "L'injustice trouve le secours de la complexité administrative, vous trouverez toujours une jurisprudence européenne qui vous permettra de rester tout aussi illégalement, il faut remettre le droit à l'endroit". Selon lui, la loi proposée par Gérald Darmanin est loin d'être satisfaisante. "Avec la loi telle qu'il nous la présente, ce terroriste n'aurait pas plus été expulsable car il aurait fallu qu'il soit condamné à une peine de 10 ans de prison". Il faut donc "bien sûr" durcir la loi.

Les attaques terroristes "n'arrivent pas par hasard à la France"

Attentats du Bataclan, assassinat de Samuel Paty, attaque d'Arras... La France est régulièrement visée par le terrorisme. Pour François-Xavier Bellamy, ce n'est pas le fruit du hasard. Ainsi, le meurtre d'Arras "arrivait un jour où le Hamas avait appelé au djihad global". Or, le Hamas a l'oreille de trop nombreuses personnes en France, sans compter "des élus de la France insoumise" qui "accusent la France d'être coupable" de la situation actuelle en Israël.

Pour François-Xavier Bellamy, ces élus qui "disent que la France est islamophobe" "se rendent coupables de fixer une cible dans le dos des Français". "Dans le climat dans lequel nous sommes aujourd'hui, vous vous rendez effectivement complices du danger qui pèse sur les Français", martèle-t-il, ajoutant que "désigner l'école de la République comme étant islamophobe" représente pour la gauche, qui a longtemps défendu la laïcité bec et ongles, une "trahison de ses valeurs". Face à la guerre entre Israël et le Hamas, qui est l'occasion en France du "retour du pire" et de la "haine du juif en tant que juif", il faut au contraire se rendre compte que depuis Samuel Paty et le non-respect de la minute de silence dans les établissements scolaires "la situation n'a ps changé". "L'islamisme nous a déclaré la guerre depuis des années mais nous ne l'avons pas encore réalisé" affirme François-Xavier Bellamy.

"Il sera temps de parler de la solution du conflit israélo-palestinien, aujourd'hui ce n'est pas ce à quoi nous avons affaire"

Quand à Israël, François-Xavier Bellamy tient à préciser que "le Hamas ne représente pas le conflit israélo-palestinien, il instrumentalise ce conflit". "Israël a le droit et le devoir aujourd'hui de se défendre et de protéger sa population", "la première responsabilité, elle vient de cette organisation terroriste". François-Xavier Bellamy rappelle ainsi qu'Israël, qui "a le devoir que sa riposte militaire se fasse avec le moins de victimes civiles possibles", indique aux Palestiniens vivant sur les lieux du conflit où ils peuvent se rendre pour être en sécurité. Le Hamas, au contraire, "empêche les Palestiniens de fuir Gaza", "envoie des messages qui disent ‘restez chez vous, nous mourrons dans nos maisons’". Un message qui s'adresse à des civils instrumentalisés et pris comme de la chair à canon.

Pour François-Xavier Bellamy, une fois que la guerre contre le Hamas sera gagnée, il faudra se repencher sur le conflit israélo-palestinien. Pour lui, "il n'y a pas d'autre solution qu'une solution à deux États". En attendant, dans l'étude du budget européen, il faut "réviser les politiques d'aide humanitaire à Gaza". "Ça veut dire contrôler avec une rigueur absolue l'aide humanitaire", "elle peut être livrée directement avec des outils qui ne sont pas susceptibles d'être des outils de guerre".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique"

Cliquez ici pour écouter le podcast de François-Xavier Bellamy, le 16 octobre 2023

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