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Budget : "nous pourrions voter contre si le gouvernement augmente le coût du travail" affirme Aurore Bergé

Par Aurélie Giraud

Aurore Bergé, députée Ensemble pour la République des Yvelines, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Aurore Bergé Budget
Aurore Bergé, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 12 novembre 2024, dans “L’invité politique”.

Vote du budget, revalorisation des retraites, match France-Israël au stade de France : Aurore Bergé a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"La revalorisation des retraites va coûter 1 milliard d'euros"

Laurent Wauquiez, qui n'est pourtant pas membre du gouvernement, a annoncé au journal télévisé de TF1 avoir obtenu une revalorisation des retraites. "Ça aurait dû être à Michel Barnier ou au gouvernement de faire cette annonce" estime Aurore Bergé. Pour elle, "ça ajoute à une forme de confusion. Un président de groupe parlementaire qui fait une annonce à la place du gouvernement, c'est incongru". Par ailleurs, "On est normalement dans une coalition" rappelle la députée. "Ça veut dire que toutes les composantes doivent être écoutées et respectées. Que ce soit mon groupe, Ensemble pour la République, le Modem, Horizon ou les Républicains".

Aurore Bergé était contre cette revalorisation des retraites dès le 1er janvier. "Ça va coûter près d'un milliard d'euros". "Avec la réforme des retraites, on a demandé un effort important à ceux qui travaillent pour que chacun puisse contribuer, tout en protégeant les plus fragiles". "Grâce à la réforme, on a permis d'augmenter les petites pensions de retraites" rappelle-t-elle. Pour la députée, "les retraités les plus fragiles, ceux qui ont besoin de la solidarité nationale, étaient déjà protégés".

"Nous ne voterons pas le budget si vous ne nous écoutez pas !"

Ce qui paraît "déraisonnable" à Aurore Bergé, "serait de supprimer les allégements de charges. Les TPE, les PME, les entreprises qui créent de l'emploi dans notre pays, seraient directement impactées". "Vous allez moins recruter, vous allez peut-être hésiter avant de revenir installer ou relocaliser votre emploi, vos entreprises en France. Il faut que le gouvernement nous entende sur ce point". "On a plus de poids que Laurent Wauquiez et on dit clairement au gouvernement qu'on entend se faire respecter sur notre demande de ne pas supprimer l'allègement de charges. C'est une discussion parlementaire, on pose des exigences".

Si les députés de son groupe n'obtiennent pas ce qu'ils veulent, voteront-ils contre le budget ? "Ce n'est pas un caprice !" souligne la députée. "Car ça aura un impact sur l'emploi des Français et sur leur fiche de paie". "Oui on peut aller jusqu'à ne pas voter le budget si à la fin le coût du travail venait à être augmenté. Il faut qu'on continue à avoir un dialogue exigeant et franc". "Nous ne voterons pas le budget si vous ne nous écoutez pas !" prévient Aurore Bergé.

"Qui importe le conflit du Proche-Orient si ce n'est LFI ?"

Le match de foot France-Israël aura bien lieu au stade de France jeudi 14 novembre. Les autorités israéliennes déconseillent à leurs ressortissants d'assister au match. La France est-elle un pays dangereux ? "Après les images d' Amsterdam, il y a une forme de mesure de protection qui est envoyée par l'État israélien à l'égard de ses ressortissants" affirme Aurore Bergé. Pour elle, "malheureusement il y a quelque chose de malade depuis le 7 octobre dans toutes nos démocraties. Au lieu d'avoir eu un mouvement général d'empathie, alors qu'on a des centaines de personnes qui ont été sauvagement assassinées par des terroristes le 7 octobre en Israël, on ait eu à l'inverse une vague d'antisémitisme. Donc ça suppose un réveil collectif, pas juste de quelques politiques".

Le forum Israel forever à l'initiative d'une association juive est-il le bienvenu ? Beaucoup de Français affirment en avoir assez de l'importation de ce conflit du Proche-Orient dans notre pays. "Qui l'importe ? Qui a importé ce conflit matin, midi et soir pendant la campagne des européennes, si ce n'est la France Insoumise ? Qui a considéré que c'était un slogan de campagne ?" interroge Aurore Bergé. "On peut être critique à l'égard du gouvernement israélien, moi y compris. Notamment par rapport à l'entrée de l'extrême droite au cœur de ce gouvernement. Mais ça ne veut pas dire que pour autant je ne suis pas capable d'empathie vis-à-vis des Israéliens qui ont été touchés dans leur chair par les attentats terroristes".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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