"Dans la progression de l'islamisme, il y a la volonté de faire taire son adversaire. C'est une guerre qui nous est menée", a estimé Florence Bergeaud-Blackler au micro de Sud Radio.
"Les gens croient que le halal, c'est fait par les musulmans pour les musulmans"
Périco Légasse : Quels sont les réseaux qui contrôlent le marché halal ?
Florence Bergeaud-Blackler : C'est une question très intéressante parce que les gens croient généralement que le halal, c'est fait par les musulmans pour les musulmans dans une espèce de bulle, disons, communautaire. Ce n'est pas ça du tout. Le halal est produit par nos industries, et il est certifié par un groupe de musulmans, les certificateurs qui font l'accréditation, donc un très petit nombre, qui mettent à leur service nos industries, nos magasins, etc.
J'écoutais Michel-Édouard Leclerc, qui expliquait sur BFM en septembre 2025 que toute personne, quelle que soit sa culture, a le droit d'acheter moins cher. Et donc, il se proposait d'introduire du halal dans ses magasins. Alors il dit : "Il y a des coups à prendre". On n'en saura pas plus, mais on pourrait le faire. Donc cette espèce d'enthousiasme des marchands qui ne connaissent strictement rien à ce que fait le halal, à ce que veut le halal et par qui il est promu, c'est très inquiétant parce qu'ils se mettent au service d'une idéologie islamiste dangereuse.
"Des maires me consultent très souvent, s'interrogent, mettent des barrières dès qu'ils le peuvent"
Périco Légasse : Est-ce que, sur ce que vous dénoncez, il y a eu un début de prise de conscience de la part de l'appareil public ?
Florence Bergeaud-Blackler : Au niveau national, il y a eu ce rapport sur les Frères musulmans, qui a découlé [en partie] de mon livre. Ça se verra peut-être plutôt en région, au niveau local. Parce que ce sont les maires qui sont au contact de ces problèmes. Et eux me consultent très souvent, s'interrogent, mettent des barrières dès qu'ils le peuvent. Mais ils ne sont pas aidés parce qu'évidemment, ils vont être immédiatement accusés d'être islamophobes.
Mais ça fait partie du jeu : dans la progression de l'islamisme, il y a la volonté de faire taire son adversaire. C'est une guerre qui nous est menée, une guerre psychologique pour le moment, qui, de temps en temps, fait quand même des morts, on a des actions terroristes. Mais tout cela, il faut le voir dans un ensemble. Le terrorisme, ça fait partie de cette guerre de conquête, de ce djihad, qui utilise beaucoup de moyens : le marché ou d'autres. Donc, il faut le voir dans cet ensemble. Je pense que ça commence à rentrer un peu dans les esprits. Et c'est là-dessus qu'on avance. Et on avance peut-être encore un peu mieux en France que dans les autres pays européens où la situation est peut-être encore pire.
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